Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler enfants (une fois n’est pas coutume), mais rassurez-vous, primo ça va pas m’arriver tous les jours, et secundo j’ai essayé d’écrire un truc qui concerne aussi les nullipares (nullipare, nullipare, nullipare toi-même hé! mais non, rassurez-vous, c’est pas une insulte hein ! c’est juste un terme scientifique pour désigner ceux qui n’ont pas d’enfants).
N'ayant pas de chien, et le petit chat étant mort, nous avons fait des enfants... Oui parce qu'on commençait à s'ennuyer tendance glauque, le cinéma 3 fois par semaine, les restaus, les week-ends en amoureux, pas de responsabilités... Les ampoules de nos lampes duraient longtemps, on se levait à 10h le week-end... bref une routine insupportable.
On a donc fait des enfants. 2 même pour être exact, ce qui nous a permis de confirmer un certain nombre de poncifs sur les bébés, la maternité, et tout et tout. Et puis d’en infirmer pas mal d’autres.
Comme celui-là : « un bébé, c’est mignon ».
Pas du tout. Un bébé est un être foncièrement égoïste, préoccupé uniquement de son bien-être, de son estomac, de ses fesses, de sa tronche. Et qui ne connait comme moyen de communication que la colère et les hurlements.
Qui se fiche éperdument de vos besoins, qui vous réclame à toute heure du jour et de la nuit, week-end compris. Qui vous pompe toute énergie, vous suce jusqu’à la moelle, et tout ça sans aucune reconnaissance puisqu’il considère que c’est parfaitement normal et que tout lui est du.
En gros, ce serait votre chef, vous ne trouveriez pas ça DU tout mignon. Pas du tout.
Le bébé est également un être chez lequel s’expriment, et ce dès le plus jeune âge, toutes les facettes les plus noires de l’esprit humain.
Par exemple, l’amour de la destruction. Les capacités de destruction se manifestent chez le bébé bien avant celles de construction, et encore, bien souvent, il ne construit que pour mieux détruire. En témoignent ces tours de cubes immenses, balayées avec un ricanement jouissif d’un violent coup de pied. Comme chacun sait, BADABOUM est l’un des mots les plus aimé des enfants, après caca (bien sûr) et maman/papa (je reste politiquement correcte, même si bien sûr tout le monde sait que ces 2 mots n’ont pas la même importance dans le langage néonatal, mais c’est un autre débat).
L’homme aime détruire. Ca doit être quelque chose comme la théorie du chaos appliquée.
Le bébé manipule également les êtres. Profitant de sa faiblesse apparente, qu’on assimile à tort à de l’inoffensivité (et comme chacun le sait, le tort tue).
Il utilise son charme, ses sourires, ses cris, il soudoie, menace, négocie, trouve les failles et s’y engouffre avec subtilité. Il repère très vite ce qu’aiment ou n’aiment pas ses parents, ce qui les fait réagir. Le câlin devient une monnaie d’échange, l’amour s’achète, tant le bisou !
Il ment…. Et qu’on ne me dise pas que le mensonge n’existe pas chez le jeune enfant, qu’il n’a pas les capacités mentales de telles représentations. Il est vrai qu’il se crée parfois des histoires, qui ne sont pas réelles et auxquelles il croit. Mais en dehors de tout cela, il ment. Pour ne pas se faire gronder, pour profiter seul de certains avantages, pour se mettre en valeur. Pour ne pas avoir à faire ce qui le saoûle. Pour être ce que ses partens attendent de lui. Pour pouvoir reprendre du médicament au goût fraise.
Allez, pour être complètement honnête, certaines choses le rachètent...
Il a parfois des élans purs d’empathie ou d’affection, voire de tendresse.
Il est souvent heureux, et voir et participer à ce bonheur est un plaisir de tous les jours.
Il sait ce qui est important, et ce qui ne l’est pas. Il se préoccupe plus de l’existence de son prochain biberon, ou du père Noël que de la prochaine échéance des impôts.
Mais ne croyez pas à son innocence. Jamais. Et lorsqu’il sourie « aux anges », méfiez-vous. Il prépare sans doute un mauvais coup… L’étincelle malicieuse au fond de son œil me le dit, on y pressent même une pointe de fourberie…
Allez à bientôt mes p’tits clous !
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