Marc Jacobs, le Directeur Artistique de Louis Vuitton, est l’homme qui s’est vu confier les clefs de la maison de maroquinerie. Le PDG de LV l’adore. Il fait partie de ces gens qui font la mode, qui la décident, comme une Anna Wintour ou un Karl Lagerfeld. Karl Lagerfeld, qui a fait preuve de beaucoup d’humour, en créant récemment un sac pour Chanel estampillé « Karl, who ? ».
Marc Jacobs vient de livrer le sac ci-contre, la besace « Raindrop », dont l’imagerie est évidemment inspirée du sac poubelle que chacun jette quotidiennement. En revanche, un sac poubelle Louis Vuitton vous en coûtera un peu plus cher que d’habitude.
Marc Jacobs avait déçu avec la collection inspirée du travail de Stephen Sprouse, l’artiste graphique. Après une première collaboration en 2001, il avait réitéré l’expérience en 2008. La collection donnait une impression de « déjà vu », et la tentative de résurrection « pop art » semblait plutôt ringarde.
Marc Jacobs s’attelle à créer des ponts entre arts et sacs, avec plus ou moins de succès.
En 2007, Marc Jacobs avait jeté son dévolu sur des cabas qui semblaient similaires à ceux disponibles « au marché », revus et corrigés par Louis Vuitton, et vendus à un prix pharamineux.
Avec le sac « Barbès », Marc Jacobs poussait le « it-bag » à son comble, et l’on ne pouvait que se demander : « qui imite qui ? »
Cette fois-ci il s’agit d’un sac Louis Vuitton en forme de sac poubelle, de « trashbag ». Une initiative provocatrice, sulfureuse, satirique, ou juste une déception ? Chacun pourra se faire son avis. Sachant que Louis Vuitton ne s’est pas contenté d’apposer son logo sur un sac plastique. Le sac « Raindrop » est en toile enduite, assorti d’une lanière en cuir amovible, le tout réalisé selon le savoi-faire de la marque. Pour cette jolie note d’humour, il vous en coûtera tout de même 1 200 €.