Les fonds proviennent de deux bibliothèques acquises par Aristophil, celle d'André Maurois et de son épouse, Simone de Caillavet, ainsi que celle de Suzy Mante-Proust, nièce de Marcel.
Une source de renseignement tout à la fois sur l'auteur et son oeuvre, tant dans sa genèse que sa rédaction, et qui permet de saisir le regard que Marcel portait sur La recherche, ce « roman plein de malédictions ». On découvrira le manque d'affection pour Swann ou À l'Ombre des jeunes filles en fleur, « trop fade » à son goût. Je ne pensais pas m'entendre avec lui une fois dans ma vie, tiens.
Aussi apprendra-t-on que Marcel n'était pas que ce mondain qui travaillait au lit et qui longtemps s'est couché de bonne heure. Au menu, 86 lettres de sa correspondance, cinq manuscrits, deux placards, et cinq dessins, et ainsi de suite, on ne va pas tout vous dévoiler, ce serait gâcher une partie du plaisir.
« Le spectacle, le temps, le souvenir, l’amitié… les sujets chers à Marcel Proust s’entremêlent afin de recréer l’atmosphère proustienne : toute une gamme de tonalités d’un écrivain en contemplation, mais jamais contemplatif, toujours dans l’action d’écrire, de rencontrer, de raconter… de proustifier comme disent ses proches, dont les témoignages furent nombreux après sa mort », estime Estelle Gaudry, commissaire de l'exposition.