Les pratiques éducatives des grands Etats et leurs conséquences liberticides sont crûment mises en lumière aujourd'hui, alors qu'un juge de l'immigration américain, Lawrence Burman dans le Tennessee, a accordé le droit d'asile à une famille allemande qui disait avoir fui le pays car elle ne pouvait élever ses enfants à domicile (home schooling).
C'est la première fois que ce motif est reconnu par un juge de l'immigration aux Etats-Unis. Le juge a estimé que la crainte de persécution de la famille au nom de ses croyances en matière d'éducation était légitime. En effet, l'Allemagne impose que les enfants soient scolarisés dans des écoles et impose de lourdes amendes aux contrevenants. En l'occurrence, Christians et Hannelore Uwe Romeike, ont fui Bissingen an der Teck (Sud-ouest de l'Allemagne) après avoir dû payer 12 000 euros d'amende et que la police soit allée chercher les enfants pour les amener de force à l'école. Les parents craignaient que leurs enfants leur soient enlevés à la suite de leur choix de scolarisation à la maison et ont décidé de quitter le pays pour les Etats-Unis, où le système du home schooling est répandu. Les lois en France sont elles aussi très restrictives, même si moins qu'en Allemagne.
Mike Donnelly, director des relations internationales de la Home School Legal Defence Association, a rappelé que les études montraient que les enfants élevés à la maison étaient meilleurs élèves et réussissaient mieux dans la vie sociale de manière générale.
Sur les problématiques de liberté de l'éducation, on pourra lire un entretien exclusif de Contrepoints avec le philosophe Philippe Nemo.