Après la défaite de Bordeaux hier soir, l'euphorie avait gagné les rangs des supporters lyonnais. Toulouse traumatisée par son élimination en coupe de la Ligue après prolongation ne devait pas faire le poids face à un OL revigoré par trois victoires consécutives en championnat. C'était oublier que Toulouse a la meilleure défense de la Ligue 1 et qu'avec quatre changements Casanova allait redonner du jus à son équipe.
Pendant toute la rencontre ce sont les Gones qui allaient donner l'impression d'être fatigués, les Toulousains dominateurs sur le plan physique, on espérait que la technique Lyonnaise allait faire la différence, que nenni la maîtrise et le jeu de passe étaient du côté des coéquipiers de Gignac. Restait l'aspect stratégique, en débutant avec ce fameux 4 4 2 réclamé à corps et à cris, on pensait que l'OL allait optimiser son duo d'attaque Lisandro - Gomis mais là aussi le fiasco total, rien, le néant, deux tirs (aucun de cadré) en 90 minutes, qui dit plus mal !
Dominé comme rarement, les Lyonnais passaient à côté du match et quand Makoun, une fois de plus sans envergure, prenait un deuxième carton jaune synonyme d'expulsion à la soixante sixième minute on pensait que la logique allait être respectée, le plus fort allait gagner. Pendant vingt cinq minutes l'OL allait subir sans craquer, avec ce qui lui restait un état d'esprit retrouvé, pour un match nul miraculeux, un point inespéré qui laisse l'OL au pied de ce fameux podium.
L'OL ne fait plus peur c'est le credo de toutes les équipes, ce soir on a vu une équipe Toulousaine bien en place avec un système de jeu bien huilé où chaque joueur sait ce qu'il doit faire, en face une équipe Lyonnaise qui ne se trouve pas à l'image d'un milieu bien trop faible, sans puissance, sans joueur créatif, difficile de se créer des occasions. Gonalons, Makoun, Källstrom c'est offensivement limité. Delgado pourrait, (devrait) remplir ce rôle mais il est vite étouffé face à des adversaires physiques.
En défense avec Lovren déplacé sur le côté gauche, troisième poste différent en quatre rencontres, le duo Boumsong - Cris a laissé, comme d'habitude, quelques ouvertures heureusement mal gérées notamment par un Gignac maladroit. Curieusement Hugo n'as pas eu d'arrêt décisif à faire, encore un paradoxe dans un match à oublier très vite sauf sur le plan comptable où ce point pris pourrait être important en fin de saison.
Juninho dans une courte interview sur Canal pointait du doigt l'absence de bons joueurs dans les couloirs pour expliquer les carences olympiennes, avec une critique à peine voilée de la gestion humaine de Claude Puel. Le maestro a toujours le coup d'oeil et comme son coeur est toujours lyonnais, le paradoxe ultime de cette soirée c'est : "on peut encore rêver quand on aime l'OL"