Aujourd'hui, on suit les règlements à la lettre. Quitte à ce que ce soit en porte à faux avec d'autres réglements. Quitte à génerer du n'importe quoi et du surtout très choquant. Ainsi la double question de l'emploi et des discriminations.
A ma grande surprise, je lis l'autre jour un article dans un journal national consacré à des annonces d'emploi. Publiées par le service public national. Pour qui ces annonces sont légales. Donc publiables.
Sauf que ces annonces sont des offres destinées à des personnes (femmes de préférence mais l'annonce ne le précise pas) bombardées pour l'occasion webmestres et dont la mission consistera à animer des forums sur le net. Et, le cas échéant, à se déshabiller devant une caméra. Voyez le genre.
Quelle n'est pas la surprise d'une demandeuse d'emploi qui postule...
A l'hypocrisie de l'annonceur, qui fait parfaitement avec le système, succède l'hypocrisie de Pôle emploi, qui se réfugie derrière le devoir de réserve. On n'a pas à juger, dit un responsable interrogé par le journaliste. On ne peut pas interdire une annonce au seul motif qu'on a des doutes moraux. Tant qu'il n'y a pas de racolage, de proxénétisme qui entraînent des rapports sexuels réels, ces activités ne sont pas répréhensibles. Ah bon ? Sûr ?
Je n'ose évidemment pas imaginer les critères de recrutement de l'employeur... Combien de femmes (et d'hommes ?) enrôlés malgré tout, faut bien bouffer ?
Pouah.