Magazine Société

Retour sur l'Ile

Publié le 08 février 2010 par Galuel
Après l'île des naufragés, et le premier retour sur l'île, je m'aperçois au détour de conversations ce week-end à quel point nos contemporains ignorent encore tout du mécanisme monétaire qui nous enchaîne tous au bon vouloir du système financier. Alors un nouveau petit retour sur notre fameuse île s'impose pour dénoncer encore le mécanisme de création centralisée de monnaie...
Nous voici sur notre île où nous observons au moment de notre arrivée, une économie relativement stable constituée par une masse monétaire de 1100, dont 100 sont "investis" dans la création d'un système bancaire à effet de levier. La règle imposée à la Banque est simple, sous réserve de conserver 100, et d'avoir 1000 en dépôt (ce qui par ailleurs est une obligation pour la monnaie de l'île, parce qu'il est obligatoire d'avoir un compte en Banque), la Banque peut créer un crédit de 1000.
Retour sur l'IleNos pieds nickelés Banquiers bien malins, forts de cet avantage monopolistique conféré à la monnaie officielle de l'île, et de ces règles accordées via un accord avec le gouvernement de l'île (et non expliqué aux citoyens qui de toute façon ne comprendraient pas l'économie, c'est bien trop complexe), proposent alors à l'Etat de lui prêter 1000 de monnaie à un taux d'ami, disons 5%/an, et pour faire simple sur 20 ans.
Retour sur l'IleCe qui fait que la collectivité via le gouvernement se trouve avec un "excédent" de monnaie constitué par la "dette de l'Etat", de 1000, et d'une dette totale de 1000 + 5%/an x 20 ans = 2000, soit chose ahurissante pour tout être censé, la totalité de la monnaie de l'île, prêt initial + monnaie préexistante !
Ce qui fait que nos amis Banquiers sont, dès l'octroi du prêt initial, et par simple effet décisionnaire de création monétaire centralisée par le crédit, possesseurs de la totalité de la monnaie de l'île, qu'ils peuvent selon leur bon vouloir augmenter ou diminuer par octroi, ou pas, de nouvelle monnaie, et toujours à leur avantage. Chaque année, sans fournir aucun autre travail que la gestion des comptes monétaires, une simple manipulation de chiffres, ils ont main mise sur tous les échanges économiques, qui de plus peuvent être totalement tracés par eux mêmes qui possèdent une vision totale sur les comptes et donc les tranferts monétaires.
Dans l'hypothèse où la Banque attend simplement le remboursement de son prêt, voici la situation finale de la mascarade : 
Retour sur l'IleEvidemment ça pête avant, parce que vous imaginez bien que le peuple n'attend pas d'avoir zéro pris par l'Etat pour rembourser son crédit pour s'apercevoir que tout va mal, que les prix s'effondrent depuis des années, que créer une entreprise est voué à l'échec non par manque de clients, mais par absence de monnaie, par de moins en moins de monnaie chaque année, etc etc etc... On peut imaginer alors révolutions, guerres, saccages, pillages, et autres joyeusetés qui jalonnent "l'histoire de la monnaie" à laquelle l'Histoire politico sociétale est totalement assujettie.
Voici l'évolution de la masse monétaire dans ce premier cas :
Retour sur l'Ile
Evidemment le gouvernement et les banques, complices (enfin le gouvernement plutôt benêt que réellement complice, plutôt animal domestique de maître que négociateur...), ne laissent pas s'effondrer le système au final, au moment de la "crise de la dette souveraine" totalement irremboursable par construction, les banquiers, bons princes munis de leur 1100 de monnaie dûrement acquis (pensez, quel travail, attendre 20 ans pour tout rafler, c'est pas à la portée de tout le monde une telle patience, c'est bien mérité !), offrent aux Etats de leur repréter ce qu'il faut pour continuer, et ça donne pour notre île, par exemple ceci :
Retour sur l'IleSi vous comprenez la finesse du mécanisme, et que vous savez que les bons du trésor étatiques courent jusqu'à 30 ans de maturité en zone euro, que vous notez le vacillement des dettes Grecques, Espagnoles, Portugaises, Irlandaises, ainsi que le fait que les USA toujours en tête de l'innovation dans tous les domaines ont DEJA doublé leur dette souveraine en 2009, alors il y a des chances que vous compreniez à quelle portion du cycle nous nous trouvons, quand il a commencé, et jusqu'où il nous mènera.
Vous comprendrez alors que les "cycles" économiques ne sont en fait que ces cycles monétaires, et que ces cycles loin d'être imprévisibles, sont au contraire totalement connus et manipulés par ceux qui en contrôlent la monnaie.
Faites vos jeux, rien ne va plus... Noir Impair et Passe ! Qui veut jouer contre la Banque ?

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Galuel 1946 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine