En présentant à la presse la formation Cofidis Eric Boyer, le manager, n’avait pas caché ses ambitions. Il importait pour lui, que le plus vite possible l’un de ses coureurs « lève les bras », c’est-à-dire remporte une victoire. Quelques jours plus tard, à Bessèges, à l’issue de la première épreuve française de la saison, Samuel Dumoulin s’impose au classement général final après avoir remporté une étape.
Bessèges est une épreuve crée en 1971 et qui tous les ans déroule ses fastes dans le département du Gard grâce à un organisateur ingénieux et passionné, Roland Fangille. Il ne s’agit pas d’une grande épreuve mais d’une course permettant, en particulier aux coureurs français, d’avoir un terrain d’action en ce début de saison. Les étapes ne sont pas trop longues (150 km en moyenne) et les difficultés bien dosées pour ne pas entamer le potentiel physique des concurrents. L’épreuve se dispute sur cinq jours.
Les deux premières étapes sont revenues au rapide slovène Bozic (Vacansoleil) à chaque fois devant un jeune français Arnaud Molmy (Roubaix-Lille-Métropole). Dumoulin remporte la troisième étape et s’apprête à gagner l’étape suivante mais est déclassé pour avoir pris quelque liberté avec l’itinéraire aux abords de l’arrivée. Le jeune Molmy devient le leader du classement général mais, victime d’une gastro-entérite, ne prend pas le départ de la dernière étape. Le champ est donc libre pour Dumoulin, l’homme le plus fort de la course, pour asseoir définitivement sa supériorité.
Il est dommage qu’Arnaud Molmy n’ai pu disputer ses chances le dernier jour. Ce jeune nordiste de 21 ans (il est né à Marck, à l’est de Calais) vient de signer sa première licence pro après avoir été six mois stagiaire pro chez Cofidis. Là, il avait du rouler pour ses leaders et n’avait pu exprimer son potentiel. A l’occasion de cette épreuve gardoise, on a découvert que ses qualités de sprinter n’étaient pas usurpées et qu’elles ne demandaient qu’à évoluer une fois qu’il saura « frotter ». Mais faisons confiance à Cyrille Guimard, qui le conseille, pour lui apprendre la meilleure façon de conduire un sprint victorieusement.
Samuel Dumoulin n’est plus à présenter. C’est un coureur aguerri. Son entrée en matière est de bon aloi. Il gagnera d’autres courses cette saison.
Evoluant en Continentale pro, Cofidis veut à la fin de la saison retrouver la catégorie Pro Tour. Il importe donc qu’elle s’affirme dès les premières épreuves d’autant plus que dans quelques semaines, Cofidis doit annoncer s’il entend poursuivre son effort dans le cyclisme. Les coureurs de cette formation, grâce à Dumoulin, viennent de prouver qu’ils entendaient atteindre les objectifs fixés par ceux qui les dirigent.
Jean-Paul