Je vis ma première campagne électorale chez les Verts niçois et c’est l’occasion de réfléchir un peu à ces rituels militants.
Une campagne électorale, après le ron-ron des périodes où quasiment seuls les élus travaillent, c’est une période de mobilisation où on peut faire le point de l’implantation et de la capacité de mobilisation des militants. Il est hélas dommage que quasiment tous les partis aient à peu près abandonné toute action sur le terrain en dehors de ces moments, ce qui occasionne quelquefois des prises de conscience un peu douloureuses.
Mais, quelles que soient les pratiques, c’est aussi l’occasion de rencontrer la partie de la population, celle qui est sensibilisée à l’échéance, apte alors à discuter, à révéler ses sympathies ou ses antipathies pour les options proposés. C’est donc une période favorable pour recruter, d’une part parce qu’on rencontre (enfin la plupart du temps) du monde autre qu’individuellement, et que plus de ces gens sont sensibilisés par la période et donc disponibles à l’action politique.
Le succès d’une campagne électorale militante, sur le terrain ne tient pas tant au résultats du vote, sur lequel elle influe finalement assez peu (quelques %), l’essentiel étant assuré par les média et le spectacle des leaders nationaux. Il tient donc avant tout au nombre d’adhésions effectuées lors de la campagne et au gain de notoriété locale assuré aux candidats locaux.
Tout doit donc être organisé en fonction de cet objectif d’autant plus nécessaire que ce sont les nouveaux adhérents qui, fougue naturelle des débutants, sont ensuite les plus dynamiques pour en recruter d’autres, font bouger des structures qui, comme toute organisation, succombent à la tendance à l’entropie.
Ces nouveaux adhérents obligent la structure à bouger: il faut les former, leur proposer de quoi s’investir. Frais et naïfs (au sens scientifique du terme) ils amènent une vision des choses nouvelle, enrichissant l’organisation, ne serait-ce que des arguments à leur opposer.
En bref, ils obligent une organisation à faire ce qu’elle devrait faire tout au long de l’année: aller au contact des habitants et de leurs difficultés, écouter et s’informer, expliquer et convaincre, obligeant les militants à ne pas se décharger de leurs responsabilités sur leurs élus. Ni à amener ceux-ci à se considérer comme des chefs de troupes.
- Université populaire des Alpes Maritimes: Mardi 9 février, 19h- 20h 45, amphi 6 du campus St Jean d’Angely: Nathalie Audin (Appascam): “La réforme territoriale”. Un sujet chaud!
- Comme un lundi, les revues de blogs d’Olivier et d’Armando.
- Un France-Ecosse gâché par l’arbitrage outrageusement partial, comme aux pires époques, de l’arbitre gallois.