J. D. Salinger est mort hier sans avoir failli à son vœux de silence pendant près de 50 ans, sans être - apparemment - sorti de Cornish, le patelin du New Hampshire qui lui servait de « fortin de Pispir ». Demain, la curée aura probablement lieu. Nous savons par sa fille Peggy qu’il continuait d’écrire. Si ses manuscrits sont de la veine de « l’attrape cœur », ce sera un coup mirifique pour l’éditeur. Mais il y a aussi quelques risques, comme Peggy le suggère dans l’interview qu’elle donna au journal Libération[1] lors de la parution en France de son livre de souvenirs (L’attrape rêves chez Robert Laffont) « On ne sait pas, peut-être qu’il a fait comme Jack Nicholson dans “Shining“, qu’il a simplement couché encore et encore la même phrase sur le papier ».
[1] Mercredi 24 avril 2002