Le Cabinet Alma Consulting vient de publier le 2ème baromètre de l’absentéisme (cf les résultats du 1er baromètre). L’absentéisme a progressé en moyenne d’un point de plus en une année pour s’établir à 4,85 % en 2009 ; soit 17,8 jours d’absence en moyenne par salarié. Cette étude s’appuie sur 200 entités représentant 410 284 collaborateurs.
Des disparités existent :
- en termes géographiques entre le Rhône-Alpes (4,17 %) et Sud (5,29 %). Le Grand Est pointe à 4,63 %.
- en termes sectorielles entre le commerce (3,47 %) et la santé (5,16 %). Les services atteignent cette année 5,08 % d’absentéisme.
- en termes d’effectifs. Comme en 2008, les PME (moins de 250 collaborateurs) font face au plus fort taux d’absentéisme avec 5,03 % ; Elles sont talonnées par les très grandes entreprise avec un taux de 4,96 %.
Pour 61 % des DRH interrogés, c’est très clairement la crise qui explique ces taux d’absentéisme record. Les principaux facteurs invoqués sont :
- la démotivation des salariés (25 %),
- la faible implication dans le travail (22 %),
- le faible sentiment d’appartenance à l’organisation (13 %),
- ou des problèmes relationnels avec la hiérarchie et les collègues (11 %).
Dans 90 % des cas, l’absentéisme a pour motif la maladie, soit une hausse de 39 % entre 2006 et 2008.
L’absentéisme n’est pas non plus une fatalité, mais une problématique sur laquelle il est possible d’agir pour 9 DRH sur 10. Près de la moitié d’entre eux ont d’ailleurs conduit ou conduisent un projet de réduction.
- 82 % des actions de prévention des accidents du travail et maladies professionnelles sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 89 % des structures interrogées).
- 77 % des actions d’amélioration des conditions de travail sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 77 % des structures interrogées).
- 72 % des actions d’aménagement de postes sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 79 % des structures interrogées).
- 70 % des actions de polyvalence des salariés sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 76 % des structures interrogées).
- 67 % des actions de formation de l’équipe d’encadrement sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 63 % des structures interrogées).
- 67 % des actions d’entretiens de retour au travail après absence sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 58 % des structures interrogées).
- 65 % des actions de meilleure communication sur l’absentéisme auprès des salariés sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 58 % des structures interrogées).
- 58 % des actions de soutien psychologique aux salariés sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 35 % des structures interrogées).
- 52 % des actions d’assistance sociale aux salariés sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 41 % des structures interrogées).
- 52 % des actions de formation complémentaire aux salariés sont considérées comme efficaces (et mises en place dans 69 % des structures interrogées).
- Les incitations financières sont considérées à 54 % comme peu efficaces ou sans effet. 57 % des structures interrogées les ont mises en place).
- Les sanctions disciplinaires sont considérées à 54 % comme peu efficaces ou sans effet. 50 % des structures interrogées les ont mises en place).
- Les contre-visites médicales sont considérés à 71 % comme peu efficaces ou sans effet. 79 % des structures interrogées les ont mises en place).
Nous nous apercevons que les mesures reposant sur la reconnaissance des collaborateurs et celles favorisant le dialogue social ont une efficacité tout à fait intéressante. A l’inverse, les mesures coercitives n’ont pas les effets escomptés.
En savoir plus : rapport Alma Consulting 2009