Comme Marrakesh il y a quelque temps, Fès vit en ce moment une métamorphose - à cause du tourisme, de la croissance économique de ces dernières -avant la crise-, de l'exode rural.
On construit donc des centres commerciaux, des golfs, des supermarchés, des quartiers résidentiels de luxe - et aussi, des banlieues immenses, pour les classes moyennes et les familles plus modestes.
La médina n'est pas épargnée par ce mouvement, on répare les maisons, on nettoie les rues, et les hôtels et maisons d'hôtes prolifèrent.
Au centre-ville, où j'habite, les vieilles villas et les immeubles de l'époque coloniale tombent les uns après les autres, et sont remplacées par des immeubles tout blancs.
C'est vrai qu'il n'y a pas, comme à Casablanca, de chefs-d'oeuvre de l'architecture du début du siècle. Juste des petits bâtiments qui donnent au centre-ville un air de petite ville de province. Difficile de croire, en marchant dans l'avenue Mohammed V, qu'il y a plus d'un million d'habitants à Fès.
Et même si certains immeubles sont complètement délabrés et insalubres, c'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas de plan d'urbanisation permettant d'éviter ces destructions.
Un immeuble sur l'avenue Slaoui, en 2005.
Et le même endroit, cinq ans plus tard.
Cette maison, toujours photographiée en 2005, a continué son délabrement tranquillement.
La même en 2010 :
Et quand à la belle maison décrépie (et hantée ?) qui se trouvait en face de la CTM, dans l'Atlas, eh bien trop tard, je n'ai pas pris de photo - et elle a disparu.
Ici, du tout neuf :
Et là, du très vieux.