Le livre de poche
156 pages
Dans cette maison où la femme est et n'est qu'une poupée, les hommes sont des pantins, veules et pleutres. Sans doute Nora incarne-t-elle une sorte de moment auroral du féminisme, alors qu'être, c'est sortir, partir. Et Ibsen, grâce à ce chef-d'oeuvre, accède au panthéon de la littérature mondiale. Mais si sa poupée se met, sinon à vivre, du moins à le vouloir, au point de bousculer au passage l'alibi de l'instinct maternel, c'est qu'autour d'elle les hommes se meurent. Ibsen exalte moins Nora qu'il n'accable le mari, l'avocat Helmer, ou Krogstad par qui le chantage arrive.
Mon commentaire:Nora est en quelque sorte un objet, une poupée qui suit son mari et fait tout selon son bon vouloir. On parle souvent d'elle comme étant une petite chose, un petit oiseau fragile. C'est une impression de malaise constant pour le lecteur face à cette relation qui ne tien finalement à pas grand chose. Maison de poupée est une pièce où la femme prend peu à peu conscience de sa position, de ce qu'elle est, du besoin de se réaliser en tant que femme et non pas simplement en tant que mère ou qu'épouse. La pièce met en relief deux côté de la morale. Nora a commis un "crime" aux yeux de son mari et il la condamne sans pitié. Cet événement lui fera reprendre possession d'elle-même. Une maison de poupée est une des pièces les plus connues de la Norvège et a été jouée partout dans le monde.
Ma version comptait également la pièce Revenants. Cette pièce parle en quelque sorte du retour du fils prodigue dans une famille bourgeoise. Ce retour sera l'occasion de faire surgir des secrets du passé... J'ai plutôt bien aimé cette pièce également.
Je dirais que Revenants et Une maison de poupée se ressemblent sur quelques points: le rôle de la femme, de la mère. Dans le cas de Nora, c'est sa relation avec son mari qui est au coeur de la pièce, alors que pour Revenants, c'est la relation mère-fils qui est au coeur de l'histoire.