Libre d’écrire ce que je pense - vers une liberté restreinte ?
De la Liberté
Voyons, la liberté serait-elle en danger ? Mais non, rien ne se passe. Des voix de gens réels, de philosophes morts et vivants, des fragments de phrases qu’on entend dans le
métro et dans les cafés, on le lit dans les journaux de gauche à droite, même si on se dit que le coupable en est la maudite mondialisation, rien ne reste vraiment sûr, tout devient incertain,
tout est hors de la portée de ma perception. Pourquoi je vous le raconte ? Un jour, j’ai publié un feuilleton au titre tout s’écoule un peu de côté du bien et du mal, et ce dans un annexe littéraire d’un quotidien
ex-communiste, voulant un peu analyser les prédictions de Friedrich Nietzsche1) sur la réalité du Nouveau Européen, mobile, parlant plusieurs
langues et oubliant un peu sa patrie et ses coutumes tribales au profit de sa liberté de quitter son pays, d’aller vivre dans un autre pays et de s’y sentir chez soi. A mon plaisir et à ma
stupéfaction j’ai reçu plusieurs lettres de lecteurs en trois catégories, dont la statistique nous dévoile un histogramme démographique ambigu qu’à peu près 48% des lettres sont du type
« salaud, avec toi on va encore régler nos comptes » et disons 50 % sont plus favorables à mon égard avec la constatation « votre courage, je voudrais bien l’avoir, mais
je ne l’ai pas » et le reste, alors 1,8 % se contenta de me dire « j’ai lu votre article qui m’a plu, je suis divorcée, 55 ans, taille 42 et je voudrais bien discuter avec un
auteur illuminé comme vous l’êtes ». Où en est la liberté de s’exprimer librement sens en avoir un écho pareil ? Les camps de l’approbation et la négation de mes pensées modestement
conservatrices et progressistes à la fois sont l’image de la société européenne de l’ère du postcommunisme et unionisme européen. Mais que veut ce gars, il va bien et il rouspète, diriez
vous ? Maintenant je vais me citer moi-même, récemment j’ai écrit : Tout est permis, il n´y a pas de tabous. Mais la liberté d´écrire "ce que je pense" ont payé, payent et vont payer
les milliers d´écrivains exécutés par les vilains nazis, par les gentils communistes et aujourd´hui par d´autres saints idiots, oui, la liberté de ne pas se prostituer et ne se pas laisser
souffler des règles à respecter en écrivant. Je vais la défendre, la Liberté par des mots seulement, un livre est plus efficace qu´une mitraillette, c´est l´arme de la liberté contre
l´Internationale des idiots, c’est la cause de leur peur du mot écrit. Et quant à moi, je ne rouspète pas, mais le « cogito ergo sum » cartésien ne me permet pas de me taire : non et non ! Alors,
cogito, ergo sum in dubitatione ?
par Yvan Hladky