Magazine Politique
Sarah Palin effectue un remarquable retour dans la course présidentielle.
La campagne 2008 de Barack Obama a été la campagne de la réconciliation dans des conditions qui ont permis au Parti Démocrate de gagner les couches moyennes d'où l'ampleur de la victoire.
Depuis, Barack Obama a remis en cause ces deux socles (réconciliation + soutien des classes moyennes).
Loin de la réconciliation, il est apparu clivant par une multitude de comportements rapportés d'ailleurs à des faits d'apparence mineure à l'exemple de ses loisirs.
Il a apeuré les classes moyennes par la réforme de la santé qui donne le sentiment de porter deux " monstres " :
- l'augmentation de la fiscalité,
- l'augmentation de la bureaucratie.
Ces deux perspectives sont les terreurs des classes moyennes de l'Amérique profonde.
Cette ouverture a permis au Parti Républicain d'agiter les chiffres les plus inquiétants. L'opinion s'est raidie. Les chiffres des sondages ont chuté. Le Parti Républicain y a vu une embellie encourageante. Il a donc démultiplié ses efforts.
Le Parti Républicain a redoublé d'offensive livrant à cette occasion la campagne dont il s'était privé en novembre 2008 pour cause de crise financière.
Cette radicalisation politique place le Parti Démocrate et tout particulièrement l'équipe Obama sur la défensive comme si la victoire de novembre 2008 avait été une "surprise sans lendemain".
C'est ce climat qui donne une fenêtre de tir au populisme de Sarah Palin. Elle incarne les "valeurs de l'Amérique profonde", le reaganisme moderne ... Son discours hier lors de la Tea Party Convention a été significatif. Tout y est passé : du rejet de Washington à la relance de la puissance militaire en passant par l'idée de "nouvelle révolution".