Mon amour, je t'associe à la senteur de l'herbe que l'on a coupée dans le pré
Je te marie au chant du rossignol, à la splendeur des boutons d'or et des genêts
Mon amour, le corps universel que nous cherchons à travers nous deux, à tâtons
Est présenté dans l'ombre des ombrelles, dans le bleu têtu des chardons
Mon amour, tenons bon la route, et la sente, et l'herbier des nuits
Tout nous est donné, sans le doute qui ronge les cours et les dents
Je parle d'astres, de survie. Par toi, je suis, de nouveau, né
Entends la flamme de l'été qui ronfle sur nos champs de vie
Et crois que l'accord est passé pour les cent mille ans du passé
Autant que pour l'éternité »
Luc Bérimont - Dimanche 29 Mai 1983 -
paru dans la revue Signes de mars 1985
Marc Chagall (1887 - 1985)
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