Je lis sur Le Monde L’arbitre de France-Irlande officiera au Mondial que de l’endroit où il se tenait, le corps de Thierry Henry lui masquait sa main. Mais j’ai toujours entendu dire qu’un bon arbitre savait précisément où et comment se placer et à quoi servent donc les arbitres de touche ? Ce n’est nullement en mettant un quatrième arbitre que l’on réglera ces problèmes. Errare humanum est sed perseverare diabolicum : la main du diable ?
Le problème de l’arbitrage vidéo en cas de litige se pose depuis très longtemps. Il a été adopté depuis belle heurette pour le rugby et le tennis et il est utilisé également pour l’athlétisme et le cyclisme, notamment pour les arrivées aussi massives que mouvementées en sprint. Et dans bien d’autres sports.
Pourquoi tellement de résistances dans le monde du foot-ball où les intérêts – surtout financiers ! - en jeu sont sans doute autrement importants ? Ceci expliquant sans doute cela. Si la FIFA veut honorer son slogan «For the good of the game» il lui reste beaucoup d’efforts à faire !
J’ai le très net souvenir d’arbitrages aussi contestables que scandaleux en Corée ou au Japon – Mondial 2002 – et plus encore en Allemagne en 2006, notamment dans la première phase. Surtout contre des équipes africaines. Comme s’il était impensable que de petites équipes puissent balayer les grandes puissances – d’argent ? – du foot.
D’autant que la plupart des joueurs africains sélectionnés évoluent au meilleur niveau dans les plus grandes équipes des championnats européens. Effet de la mondialisation et des retombées de l’arrêt Bosman. Evolutions dont la FIFA devra bien tenir compte si elle ne veut pas se discréditer davantage, et le football du même coup, sans doute le sport le plus répandu sur la planète, amateurs comme professionnels.
Pourquoi refuser ces glorieux aléas du sport ?
Qui font précisément l’attrait des coupes de France et de la Ligue : des petites équipes mangeant régulièrement de plus grandes. A la niche ! Ce qui serait sans nul doute impossible sur le long terme d’un championnat où les moyens financiers, matériels et humains font le plus souvent la différence. Mais sur quelques matches de coupe les joueurs évoluant dans un championnat inférieur – parfois même en CFA – peuvent transcender leurs forces et faire trébucher les plus grands. David contre Goliath.
En 1980, j’ai le souvenir de l’équipe d’Orléans – qui évoluait à l’époque en D2 – parvenue en finale contre Monaco. Le match au Parc des Princes le 7 juin 1980 fut entaché d’une erreur d’arbitrage qui priva les Orléanais de la victoire. Je ne vous raconte pas l’indignation des supporters orléanais. Egale à la mienne.