Magazine
Je ne pouvais décemment pas finir cette semaine des cadeaux sans évoquer les gens qui, dans ma vie, ont été "cadeau". Dans ma jeunesse, il y a eu Hélène. Il y a eu aussi Frédéric, qui m'a appris tant de choses y compris me traîner à la pèche voire me réveiller à 5 h du matin pour aller aux champignons. Par la suite, il y a eu Claude et Christian, qui m'ont appris le bénévolat, la générosité, qui m'ont convaincu que tout était possible à condition de le vouloir, m'ont aidé à comprendre et à fortifier cette conviction : il n'est d'aventures et de projets collectifs sans personnes différentes qui respectent leurs différences voire les développent parce que ce sont leurs qualités qui vont ainsi trouver place dans le puzzle.
Professionnellement, et plus, il y a eu Stéphane, qui m'a mis le pied à l'étrier, Pierre, qui m'a fait confiance, Christian qui m'a offert ce bien précieux qu'est l'éthique et la rigueur, Pascal qui m'a encouragé sur le chemin, Jacques, qui m'a poussé dans mes retranchements et appris que c'est en étant irréprochable qu'on évitait le piège du reproche aux autres.
Envie aussi de citer Jean-No, et Jacques, et Francis, et Pascal.
Il y a eu Jean, qui m'a fait confiance en disant oui instantanément, en assumant son choix et en m'ouvrant les portes d'une reconversion. Il y a eu Marie- Charlotte, femme riche de l'intérieur qui symbolise à mes yeux l'intelligence, la tolérance, la laïcité elle la catholique pratiquante, Corinne dont j'ai perçu le chemin, de la souffrance au courage, Jacky, dont j'ai aimé le bon sens et qui m'a appris tellement de choses autour du football, ce qu'un éducateur est au fond, et au-delà du foot, ce qu'est la vie ensemble. Luis. Et des gens que mon métier m'a fait rencontrer. Des anonymes. Des petites gens, comme on dit. Qui, en m'ouvrant leurs portes, m'ont ouvert tant d'horizons. Je pense à Jean, qui m'a raconté sa guerre. A Luis, son pays d'origine et la difficulté d'être enfant d'immigré. A des figures, aussi. Un bouilleur de cru. Un collectionneur. Des artistes. Comment le pas oublier Manu, Dominique, Thierry "Titi".
Il y a Olivier, dont la connivence par delà les générations fut pour moi source de richesse, Michel, qui m'a accueilli et dont l'intuition a fait de moi un professionnel que je n'aurais jamais pensé être.
Je n'oublie pas non plus Stéphane, malgré cette soirée d'enfer, Fred, qui avait bien plus confiance en moi que moi, autant que j'avais plus confiance en lui que lui.
Il y a Jean-Yves, l'être soleil.
Il y a des gens de blog, aussi. Dont je tairai les noms pour qu'ils ne rougissent pas. Ils m'ont permis de savoir que je pensais des choses, me permettent de m'exprimer, de donner du sens. Ils me rappelent que la vie est belle, si belle.
Et puis il y a Anne, Paul, Sam.
Les gens à venir.
Merci.
Je n'en reviens pas, en fait. Tous ces gens.