07/02/2010 · Laisser un commentaire
On l’attendait avec impatience, le premier opus du groupe Ovall signé sur le label Origami Productions. Après les avoir découvert avec « Take U Somewhere » – que l’on retrouve d’ailleurs au tracklisting – sur la compilation « Gravity A Song Book Of Origami Productions » ( sorti en 2008 ), nombreux étaient curieux de découvrir ce que la fusion entre Shingo Suzuki, Mabanua et Shingo Sekiguchi donnerait sur tout un album. Déjà connus sur la scène hip hop jazzy pour leurs projets solos, les trois musiciens ont donc mis leurs talents en commun pour un album plus que réussi. Impressions.
« Don’t Care Who Knows That »
Sortie : le 5 mars 2010
Guests : 20syl et David Le Deunff d’Hocus Pocus, Wayna, Kenn Starr, Hanah, Nicholas Ryan Gant et Shinpei Ruike.
Ça respire le funk, le jazz, la soul, le rock…ça s’enchaîne à merveille sur onze tracks. Et dès le très relaxant « I Need Your Music », on se sent transporté par la basse de Shingo Suzuki, la batterie de Mabanua, les riffs de guitare de Shingo Sekiguchi et la voix d’Hanah.
Mettre stop, réécouter pour saisir toutes les nuances, toutes les subtilités.
Mais le voyage musical doit continuer. « La Flamme », « Mary », « Meaning Of Love »… Trois morceaux qui résonnent comme une impression de déjà vu – le délire Afrobeat electro barré de Cro-Magnon, le jeu sublime du saxophoniste Till Brönner sur « 42nd & 6th » produit par Samon Kawamura, le classique de Roy Ayers « Everybody Loves the Sunshine » – tout en étant à la fois très différents. Difficile de ne pas comparer, de ne pas chercher en la nouveauté quelque chose que l’on connaît.
Revenir sur « Mary ». Sax, piano, batterie…
Et comme la reconnaissance culturelle n’a de cesse d’être en marche, lorsque l’on voit un morceau intitulé « Mind Games », on ne peut s’empêcher de penser au somptueux titre abstract de Dj Krush sur « Milight » ( sorti en 1997). La similitude s’arrête toutefois au nom. Ici pas d’ambiance planante, de sonorités dark et oppressantes mais du soulful avec Nicholas Ryan Gant au chant. La chanson est efficace et aurait même pu être le premier single de cet album. Mais Origami a choisi de jouer la carte Hocus Pocus pour lancer « Don’t Car Who Knows That » avec « Supalover » chanté en anglais et rappé en français.
Retour en arrière. Reprendre à « Secret Time » jusqu’au refrain. Passer à « Shadows & Lights » pour les spaces beats. 28 secondes. « The Skin I’m in » pour sa partie rappée. Arriver sur « Still On The Road » et rester.
Une voix grave et un peu cassée qui donne au morceau une couleur certaine. Avec Jo’Leon Davenue au rap, « Still On the Road » prend de l’altitude. On aurait envie de prendre la route avec, juste histoire de… Et même si ce morceau a un remix sur le disque, l’originale reste de loin meilleure et se classe parmi les plus beaux morceaux de cet album.
Catégories : FOCUS · MUSIQUE
Tagué : 20syl, hanah, hip hop jazzy, hiphop jazzy nippon, hocus pocus, japon, mabanua, origami productions, ovall, Shingo Sekiguchi, shingo suzuki