Comparaison des séquences de Hubble
Des astrophysiciens européens emmenés par François Hammer ont entrepris, il y a plusieurs mois, de comparer le « bestiaire » des galaxies d’il y a six milliards d’années avec celui d’aujourd’hui … Par bestiaire, il faut comprendre la diversité des formes des galaxies, ce que les chercheurs désignent par la séquence de Hubble, du nom du célèbre astronome américain.
Ce sont ainsi 148 galaxies âgées de six milliards d’années et 116 qui appartiennent au groupe local qui ont été passées au crible par le télescope spatial Hubble. La comparaison est éloquente ! Il apparait que les galaxies particulières sont beaucoup plus nombreuses dans la séquence d’il y six milliards d’années (moitié inférieure de l’image ci-dessus), elles représenteraient 52 % du nombre total alors que la part des galaxies spirales comme la notre est estimée à 31 %. Quant aux observations des galaxies « locales », elles montrent que les spirales sont largement dominantes avec 72 % de l’ensemble ! Les particulières ne sont plus que 10 %. Mettre en parralléle toutes ces données aide les chercheurs à comprendre l’évolution des galaxies.
Toutefois la Voie Lactée fait office d’exception dans ce scénario de la formation des galaxies spirales. Elle n’aurait que très peu subie de collisions violentes au cours de son histoire. A l’inverse de notre grande voisine, la galaxie d’Andromède qui a un passé plus agité. Rappelons que les deux galaxies entreront en collision dans moins de deux milliards d’années.
En savoir plus : « L’origine des galaxies spirales actuelles », article de l’Observatoire de Meudon.
Crédit photo : NASA, ESA, Sloan Digital Sky Survey, R. Delgado-Serrano and F. Hammer (Observatoire de Paris).