Musique (rebetiko) du dimanche

En ces temps de quasi-faillite de l’état grec, j’avoue un faible (que je partage avec l’ami JFG) pour la musique de taverne de ce berceau de notre civilisation, au grand désespoir de mon épouse qui la trouve lassante. C’est une expression authentiquement populaire, à l’histoire aussi tortueuse que celle du tango. Comme le dit Wikipedia: “Musiques rhyzomatiques, empruntant à l’héritage musical d’Istanbul et de Smyrne, des îles grecques et des musiques continentales, puis s’alimentant tout à la fois des musiques indiennes et latino-américaines, les rébétika ont connu un développement foisonnant tout au long du XXe siècle”.

Une musique originaire du port du Pirée, chansons faisant l’éloge des marginaux dès les années 20, puis des fumeurs de hashisch, persécutée sous la dictature de Metaxas dans les années 1930… Elle sort de son ghetto mal-famé dans les années 50. Musique souvent nostalgique qui se danse dans les vapeurs d’alcool. C’est ainsi que je l’avais découverte, il y a trente à trente cinq ans, invité dans son HLM sevranais par un ami, sportif grec en stage d’un an à l’INS, lors d’une soirée où retziné et raki coulèrent à flots. N’y tenant plus, il avait quitté la table pour danser, tout seul, sa nostalgie du pays.

Voici un morceau “grand public”:

Et un autre, plus traditionnel, extrait du fim “Rebetiko” (2007):

Deux sites pour en savoir plus. Celui d’ Eleni Cohen, et une page perso.

Bon dimanche.

- Au bar des nostalgies. Le Monde.

- Identité française. Blog Police etc…

- Qui va prendre en charge le million de chômeurs qui arrivent en fin de droits (et ne seront donc plus comptabilisés dans les stats) ? Le Monde.

- Ah si l’Europe voulait… Le Monde.