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Faillite de l'Etat, les citoyens trinquent...
Publié le 06 février 2010 par Dominique Lemoine @lemoinedoL'ambiance générale est morose et il est difficile de rencontrer un peu d'optimiste dans cette période de disette morale, sociale et intellectuelle...
Plutôt que de répondre aux difficultés rencontrées par les citoyens face à une crise internationale dont notre grand monarque républicain n'est pas responsable, l'Etat continue à appliquer ses idéologies comme si de rien n'était.
En fait, les directions prises conduisent à un Etat au rabais, incapable de défendre l'intérêt public mais qui ouvre grand les portes aux lobbies, aux intérêts privés et aux communautarismes à commencer par celui du "fric".
Aujourd'hui l'Etat "chasse" le maudit fonctionnaire avec le slogan "on n'en remplace qu'un sur deux". Certes, on va faire des économies apparentes mais de courte durée car quel sera le prix à payer demain quand il faudra supprimer toutes les carences à venir dans le domaine de l'école publique dévalorisée, dans celui des hôpitaux qui ne seront plus capables de garder l'excellence actuelle, dans celui d'une justice asphyxiée ...
On nous prépare un plan de redressement des caisses de retraite et le slogan "on vit plus vieux, il est normal que l'on travaille plus longtemps" ressemble en tout point à celui "travailler plus pour gagner plus". Un leurre surtout lorsque l'on sait qu'un tiers des plus de 57 ans travaillent en France !
En réalité, la première retraite à repenser (pour la diminuer bien entendu) est celle de nos députés et sénateurs qui se sont octroyés de confortables revenus qui font pâlir tous ceux qui ont travaillé 40 ans et qui ne peuvent plus se soigner avec les déremboursements en cours, difficilement se loger et se nourrir.
Qu'il faille réformer la France, c'est certain car on ne peut plus continuer sur des structures développées au lendemain de la guerre. Des innovations doivent être apportées dans tous les domaines, certaines fonctions doivent être supprimées mais d'autres doivent être crées pour prendre en compte les éléments actuels.
Mais de là à casser notre système social pour que les plus riches deviennent encore plus riches et en essayant de dissimuler cette casse derrière quelques lois inapplicables à caractère social comme le droit au logement applicable devient véritablement insupportable car tout le monde savait que la loi votée ne serait pas applicable.
Quand il s'agit de sauver des banques sans contre-partie l'Etat se précipite, mais quand il s'agit du social, soit il est aux abonnés absents, soit il se lance dans une casse qui deviendra bientôt insupportable pour une majorité de citoyens.
Dominique Lemoine