Vous aurez compris que je ne vais pas parler ici du groupe américain jazzy mythique des années 70, mais de JACKSONVILLE, 14ème épisode de la saison 2 de FRINGE, diffusé sur la chaîne FOX jeudi soir.
Au passage, contrairement à ce qui avait été annoncé, il n’y a pas eu de flashback, il serait donc logique que nous rencontrions Mrs Bishop et Carla Warren, l’assistante de Walter, dans l’épisode suivant intitulé PETER. L’attente sera longue puisque FRINGE prend huit semaines de vacances.
« Quelquefois, les seuls choix qui nous restent sont mauvais. » – BROYLES
Grâce aux scénaristes Zack Stentz et Ashley Miller, nous faisons un retour fracassant dans la mythologie (qui faisait cruellement défaut à la série depuis le début de cette saison). Pinkner affirmait que l’épisode satisferait nos attentes et c’est bien le cas. La scène d’intro ne déroge pas au canon établi par la série et se termine par des images particulièrement dérangeantes (qui rappellent celles de l’épisode PASSE-MURAILLE en bien pire), et elle se poursuit en forçant le trait après le générique. Ames sensibles s’abstenir !
Il était évidemment brillant de la part des scénaristes d’avoir d’emblée placé la barre très haut en nous offrant cette scène qui se passe dans l’autre réalité, bien que je doute que la majorité des téléspectateurs s’en soient rendu compte spontanément. Voilà quelques indices :
Walter, de plus en plus lucide ces derniers épisodes (Noble est extraordinaire dans une composition toute en subtilités) comprend ce qui s’est passé dans les 10 premières minutes, et l’on se rend compte tout de suite qu’on va droit dans le mur (c’est le cas de le dire).
On s’en doute, celui par qui la catastrophe arrive est l’infâme Newton (manifestement Sebastian Roché était pris par d’autres engagements mais son absence n’enraille pas la belle mécanique, au contraire).
Le moment est venu d’activer Olivia. Nous voilà promptement transportés en Floride, là où tout a commencé. En enfants de la contre-culture des années 60, Bell et Bishop ne s’embarrassaient clairement pas de morale. Walter continue aujourd’hui sur la même voie. Ce retour aux sources déclenche enfin la confrontation entre le scientifique en roue libre et l’agent du FBI droite dans ses bottes qui prend enfin la mesure de la souffrance qu’elle a enduré enfant (magnifique scène de rêve induit).
On doit impérativement respecter l’équilibre entre les deux univers, ce qui pose la question suivante : qui a remplacé Peter ? Walter est-il allé déposer le cadavre de son fils dans l’autre dimension ? Ou bien au contraire s’est-il rendu compte trop tard de l’erreur qu’il avait commise ? Est-ce que c’est Bell qui a tenté de réparer cette erreur en créant le programme Cortexiphan ?
Bien qu’on n’apprenne rien de bien nouveau dans cet épisode réalisé très sobrement par Charles Beeson, l’interaction entre les personnages est impeccable, et on est pendant tout l’épisode agrippé à son siège à anticiper le désastre annoncé. Et quand il arrive, on est surpris d’être aussi ému.
Un quasi sans faute pour cet épisode qu’on n’espérait plus.
WALTERISMES DE LA SEMAINE
« Si c’est le cas, Dieu a un sens de l’humour beaucoup plus tordu que ce que j’imaginais. »
« Un tremblement de terre à Manhattan, c’est possible mais très improbable. Peut-être une comète alors ? »
BONUS
- La combinaison du cadenas 5-20-10 indique-t-elle la date du season finale 20 mai 2010 ?
- Le malheureux architecte Ted Pratchet est interprété par Jim True-Frost, le détective Roland ‘Prez’ Pryzbylewski de Sur écoute (The Wire) la série avec Lance Reddick.
- Le nom de son personnage est sans doute une référence au disque monde de Terry Pratchett, supporté par des éléphants en équilibre sur une tortue : le disque-monde est à la fois monde et miroir des mondes.
L’OBSERVATEUR – LE MESSAGE DES GLYPHES
AUDIMAT
Les chiffres sont en chute de 13% mais restent bon face au retour des poids lourds Grey’s Anatomy et Les Experts.
[source : FOX, Facebook/Fringe, FringeTelevision]