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En 2008 déjà, le programme du Parti Indépendantiste était plus musclé que celui de l’Action démocratique sur le thème de l’identité nationale et de l’immigration. Je laisse le soin aux lecteurs de faire la comparaison des programmes actuels de l’ADQ et du PI (il n’y a visiblement pas eu de changement dans le second cas). La débâcle de l’ADQ des dernières élections — causée uniquement car celle-ci n’assumait pas pleinement ses idées — a posé la question de l’avenir de la droite nationaliste au Québec. L’ADQ reste une formation politique aux objectifs beaucup plus louables que celles du PLQ et du PQ, et Gérard Deltell semble être plus vigoureux que Gilles Taillon et Éric Caire. Cependant, le virage politiquement correct de l’ancien « parti du Québec profond » apparaît inéluctable. L’ADQ s’auto-édulcore à vive allure, se rapprochant ainsi du PQ (que j’ai envie de nommer parti des souverainistes non-nationalistes) et du PLQ (parti de l’assimilation par excellence).
En tant que patriote, c’est avec beaucoup de satisfaction que je suis tombé récemment sur ce crédo d’Éric Tremblay, chef du PI : « Nous sommes une nation occidentale de langue française vieille de quatre siècles en terre d’Amérique. Il est temps de déclarer notre indépendance. » Euh… nation occidentale ? Ah oui c’est vrai, nous sommes des Occidentaux, pas des citoyens du monde.
Mais c’est le dernier texte de M. Tremblay qui m’a vraiment convaincu que désormais, c’est le Parti Indépendantiste qui est le défenseur de l’identité nationale québécoise. Voici quelques extraits difficilement choisis :
« C’est la force du nombre combinée à l’unité linguistique, culturelle et historique du NOUS au Québec qui explique que NOUS n’ayons pas subi le même sort que nos frères hors-Québec [...] C’est à cette cohésion nationale que Trudeau, digne héritier de Durham, s’est attaqué [...] En constitutionnalisant le multiculturalisme qui garantit aux nouveaux arrivants la possibilité de préserver la culture, les coutumes et le mode de vie de leur pays d’origine, et ce, sans même qu’ils aient l’obligation de parler français pour obtenir la citoyenneté canadian, Ottawa se dotait d’une arme politique et juridique puissante lui permettant de s’attaquer à notre identité nationale. Dès lors, l’immigration massive non-occidentale combinée au multiculturalisme canadian permettra à Ottawa de combattre efficacement notre identité nationale en favorisant la chute de notre poids démographique chez NOUS.
[...]
Le comble de la décadence morale est de voir Québec Solidaire et la Fédération des femmes du Québec défendre le port du voile islamiste au nom du féminisme [...] Qu’attendent-ils pour sortir de leur fantasme intellectuel tordu teinté de racisme inversé ? Que les crimes d’honneur, les excisions, les lapidations, la polygamie soient devenus monnaie courante au Québec ? Que le métro de Montréal fasse l’objet d’attentats terroristes comme les trains de Madrid ou le métro de Londres ? [...] D’autant plus que Montréal compte déjà quelques mosquées intégristes aux imams fanatiques. Ces imams doivent être déportés et ces mosquées fermées au nom de notre sécurité nationale.
[...]
Nos moralistes interculturalistes, adeptes de la préférence étrangère, se rendent complices des politiques dénationalisantes et assimilationnistes de Trudeau. Ils favorisent la victoire prochaine des descendants de Durham. Au rythme où Montréal s’anglicise et se balkanise, qui pourrait en douter. À moins d’un redressement national radical, NOUS avons bel et bien emprunté la voie irréversible, longue et douloureuse de notre louisianisation.
[...]
La Province of Quebec, c’est la garantie de l’immigration massive (55 000 cette année dont 90 % s’installeront à Montréal) contrôlée à moitié par Ottawa (réfugiés et réunification familiale) qui majoritairement ne s’intègre pas à NOUS, de la diminution progressive de notre poids démographique chez NOUS (NOUS sommes déjà moins de 80 % au Québec, minoritaires sur l’Île de Montréal).
[...]
Le Québec accueillera d’ici 2020 l’équivalent de la population de la Ville de Québec. Dans ce contexte, comment assurer la pérennité de ce que NOUS sommes ? Certainement pas, comme NOUS le propose le moraliste civique Gérard Bouchard, en remplaçant le multiculturalisme canadian que NOUS rejetons quasi unanimement par l’interculturalisme qui ne se veut rien d’autre que le même multiculturalisme, mais québécisé.
[...]
Le Québec a changé, disent-ils ! Le Québec n’a pas changé… il est en train de crever à cause de votre couardise et de vos compromissions ! [...] Seul ce projet politique [l'indépendance nationale] peut sauver le NOUS des dérives mondialistes désintégratrices de nos moralistes interculturalistes pour qui le Québec, même indépendant, ne saurait être autre chose qu’un petit Canada multiculturel bilingue dénationalisé. »
Lisez tout, ça vaut son pesant d’or. J’avais assisté « en réel » à un discours de Mario Dumont sur l’identité en 2008. Très inspirant (puisque non reformaté par les médias gauchistes), je m’en souviendrai toujours. Mais Dumont ne lui arrive pas à la cheville. Et déjà en partant, Éric Tremblay, lui, sait s’entourer de personnes qui sont prêtes à le suivre.
Non seulement faut-il réduire l’immigration de moitiée (en privilégiant les Occidentaux francophones), mais il faut adopter une politique nataliste. Aux dernières nouvelles, la majorité des Québécois sont contre l’immigration de masse. Message aux anti-racistes compulsifs : être contre la politique d’immigration massive n’est pas haïr les étrangers. C’est dire haut et fort un principe élémentaire du patriotisme :
LES NÔTRES AVANT LES AUTRES !
Intéressament, le PI ne peut pas être « classé » sur l’échiquier politique traditionnel : son nationalisme identitaire est résolument à droite, tandis que son étatisme ferme est résolument à gauche. Et cela ne fait pas du PI un parti centriste, car sur ces deux sujets, cette formation n’a pas une position mollasse et conciliante faite sur mesure pour plaire au maximum d’indécis possible. Pour ma part, je demeurerai méfiant vis-à-vis certaines méthodes socialistes pronées par le PI. Cependant, il est évident que ce parti ne peut qu’apporter un vent de renouveau dans la politique québécoise (terriblement ennuyante en ce moment). Nous avons grand besoin de politiciens courageux et énergiques qui fassent fi de la rectitude politique et prennent le taureau par les cornes. L’avenir de notre peuple en dépend.
Publié parallèlement sur le Ralliement Identitaire.
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Le Parti Indépendantiste n’a pas froid aux yeux