Une centaine de personnes, derrière les autorités civiles, militaires et politiques, se sont réunies sous la plaque commémorative apposée à l’endroit où le haut-fonctionnaire avait été tué par balles, le 6 février 1998, rue du colonel Colonna-d’Ornano. Une minute de silence a été observée après des dépôts de gerbes par le préfet de Corse, Stéphane Bouillon, et les principaux élus de Corse-du-Sud. "Justice a été rendue. Des voies de recours sont encore ouvertes, mais la justice s’est prononcée. Nul sentiment de satisfaction, de jubilation, ou de vengeance dans ces quatre mots : justice a été rendue", a déclaré M. Bouillon. "Je souhaite que pour tous les meurtres qui ensanglantent la Corse, ces mêmes mots puissent être utilisés", a-t-il ajouté.
Exprimant aussi "l’espoir que de tels meurtres froids ne se reproduiront plus" et que "les attentats, de moins en moins fréquents, de plus en plus incompris, disparaîtront", le préfet a espéré que "chacun sur cette terre sache défendre toutes ses idées, quelles qu’elles soient, devant les Corses, devant les électeurs corses, pour les convaincre, ou pas". "La mort de Claude Erignac, a-t-il dit, a servi, parce que la Corse a refusé ce pas là vers l’abîme. Elle refuse l’image que certains lui donnent."