Robert Desnos est né à Paris le 4 juillet 1900. Il quitte l’école en
1916 avec le brevet élémentaire et, contre l’avis de son père, travaille dans
une droguerie comme commis. Très tôt passionné par la littérature (il a lu
Hugo, Baudelaire, des romans populaires en marge de l’école), il commence à
publier en 1918, puis devient secrétaire de Jean de Bonnefon, journaliste et
écrivain, dont il dévore la bibliothèque. Il se lie notamment avec Henri
Jeanson, Armand Salacrou et, par l’intermédiaire de Louis de Gonzague Frick,
connaît les milieux de l’avant-garde. Il découvre Dada et rencontre Benjamin
Péret et Roger Vitrac.
Après son service militaire (2 ans), il s’intègre au groupe de Littérature formé par André Breton,
Aragon, Paul Éluard, Péret, et participe aux expériences d’écriture
automatique, de récits de rêve. Il écrit dans la revue du groupe et, passionné
de cinéma, donne des chroniques dans divers journaux, écrivant lui-même des
scénarios. Pour subvenir à ses besoins, il a diverses activités (journaliste,
commis dans une librairie, etc.). En 1927, il refuse d’adhérer au Parti
communiste avec Breton et d’autres surréalistes, d’accord sur ce point avec
Michel Leiris, André Masson, etc.
En 1930 il commence à vivre avec Youki Foujita. Il sort de la gêne matérielle
grâce à Armand Salacrou et travaille pour des émissions publicitaires à la
radio ; en même temps, il fait de la critique musicale et écrit pour les
enfants de ses amis Paul et Lise Deharme, Madeleine et Darius Milhaud. En 1936,
il adhère au Front populaire, s’engage pour l’animation des Maisons de la
culture. Après la défaite, il entre au journal Aujourd’hui créé par Henri Jeanson ; il y reste quand le
journal est soumis à l’occupant : il y recueille des informations qu’il
transmet au réseau de résistance « Agir », auquel il appartient. Il
est arrêté le 22 février 1944 ; le 27 avril il est déporté à Auschwitz,
puis à Buchenwald et à Flöha, en Saxe. Le 14 avril 1945, il est évacué à
Terezin, en Tchécoslovaquie. Il meurt du typhus le 8 juin 1945.
Bibliographie
Deuil pour deuil, 1924
C’est les bottes de 7 lieues cette
phrase : « Je me vois », 1926
La liberté ou l’amour, 1927
La papesse du diable, 1929
The night of
loveless nights, 1930
Corps et biens, 1930 [en Poésie/Gallimard en 1968]
Les sans cou, 1934
Fortunes, 1942
État de veille, 1943
Le vin est tiré, 1943
Contrée, 1944
Le bain avec Andromède, 1944
Trente chantefables pour les enfants
sages, 1944
Félix Labisse, 1945
La Place de l’étoile, 1945
Choix de poèmes, 1946
La rue de la Gaîté, 1947
Les trois solitaires, 1947
Les regrets de Paris, 1947
Chantefleurs et chantefables, 1952
De l’érotisme considéré dans ses
manifestations écrites et du point de vue de l’esprit moderne, 1953 [texte
écrit en 1923]
Domaine public, 1953 [Corps et Biens, Fortunes, un choix et
des poèmes inédits]
Mines de rien, 1957
Calixto, suivi de Contrée, 1962
Cinéma, 1966
Les Pénalités de l’enfer ou les Nouvelles
Hébrides, 1974
La Ménagerie de Tristan, 1978
Écrits sur les peintres, 1983
Les voix intérieures : chansons et
textes critiques, 1987
Les rayons et les ombres : cinéma, 1992
Jack l’éventreur, 1997
Le livre secret pour Youki, 1999
A signaler tout particulièrement :
Œuvres, édition établie et présentée
par Marie-Claire Dumas, Quarto/Gallimard, 1999 [édition de référence]
La Ménagerie de Tristan, suivi de Le parterre d’Hyacinthe, 2000
Parutions récentes
une biographie : Anne Egger, Desnos
sous la loupe, Fayard, 2007.
un ensemble d’études : Robert Desnos,
le poète libre, Université de
Picardie, 2007
Sites
Parmi de nombreux sites, deux très riches qui se complètent :
celui de l’association des
Amis de Robert Desnos et ce site
(fiche établie par Tristan Hordé)