Amphoux

Par Viviane Michel

La rue d'Amphoux va de la rue de la Bonneterie à la place Pignotte.

Le percement de la rue Thiers, dont les travaux ont été commencés en 1869, a coupé cette rue en deux.

Une famille de notaires, dont le membre le plus ancien, Esprit Anfossi, vivait en 1574, avait sa maison dans cette rue. Un autre, Jacques-François, fut notaire de 1591 à 1602. Quant à Pierre Anfossi, il dut s’expatrier car il avait été un des chefs de la violente sédition qu’avait provoquée le despotisme de Colonna*. Il fut condamné à être pendu et sa tête fut mise à prix. De cette époque, la rue devint la rue des Fous, rue des Foux  ou rue du Fou, par déformation. Puis elle s’appela d’Amphoux au lieu d’Anfossi.

La maison des Anfossi fut vendue à la famille Tempier, puis à un musicien M. Sylvestre.

Vers la rue Thiers, se trouvait la maison d’un postier qui fut très célèbre dans les années 50 et 60. Il avait pour nom Georges Roux mais fut surtout connu sous le titre de « Christ de Montfavet Gratifié du don de guérison, il vint en aide à des milliers de malades de 1947 à 1950. Il possédait suffisamment de charisme pour soulager les maux des gens par une simple imposition des mains et pour lancer un mouvement qui a eu de nombreux adeptes bien au-delà de la région. À partir du mois de février 1954, il révèle au grand public qu’il est une nouvelle incarnation du Christ revenu sur la terre. Sa famille avait été informée par lui les jours de Noël 1947 et 1950. Dès la fin des années 50 de ce même siècle, la France et les pays voisins eurent cette information par tracts dont le titre était : « Hier, Jésus de Nazareth, aujourd’hui, Georges de Montfavet ». En décembre 1953, il quitte les P.T.T. pour se consacrer à son activité religieuse. Sa mère lui ayant offert le domaine de la Préfète, une grande et belle maison à Montfavet, il s’y retire. Une nouvelle religion était née : l’Église Chrétienne Universelle. Il avait créé le journal « la Lumière » que vendaient ses disciples. Il est mort en reclus le lendemain de Noël 1981.

 À l‘angle de la rue Saint-Jean le Vieux : une niche est vide avec un dôme couvert d’écailles au-dessus et d’une coquille à l’intérieur et un socle.

N° 23 : vierge avec enfant sur sa droite ; l’enfant est debout sur une pierre. La niche est abîmée et le socle est cassé. L’ensemble se situe à l’angle d’un mur.

N° 25 : vierge et enfant à sa gauche dans niche creusée dans le mur, souvent cachés par les volets lorsque ceux-ci sont ouverts.

N° 27 : un bas-relief en forme de médaillon est gravé dans le mur en hauteur. Il est en marbre de forme carrée et représente une vierge aux contours très fins ; il date du XVIe siècle.