Planet Hulk

Hulk a repris de belles couleurs (un beau vert de jade sans doute) ces dernières années, avec plusieurs films à son actif, et côté comics une envolée populaire après une traversée du désert pas forcément catastrophique. Hulk a donc été se promener contre son gré dans les étoiles, pour revenir mettre le bazard sur Terre. Et c’est de cette aventure que s’inspire ce direct-to-dvd : Planet Hulk.

Jugé violent et incontrolable, Hulk est donc envoyé manu militari par ses comparses (Iron Man et compagnie) au fin fond de l’espace pour y vivre seul et sans dommages. Mais sa navette s’écrase malencontreusement sur Sakaar, ce qui n’était pas sa destination originelle. Sur cette planète, il se retrouve rapidement à jouer les Ben Hur, affrontant des monstres en arène, et libérant le peuple du joug d’un tyran sanguinaire. On retrouve là la trame principale de Planet Hulk, rapidement libérée de son « avant » (le numéro Avengers: Illuminati) et son « après » (la fin sur Sakaar, voir la liaison avec World War Hulk). Hommage rendu à Greg Pack, auteur originel de la saga qui a transformé le monstre terrien accumulant destruction et rejets en guerrier extra-planétaire sauveur de monde. Finalement Hulk est plutôt sympa, et c’est aussi l’utilité d’une version animée, avoir un personnage central qui emmène l’action. Ici on est servi, et il ne reste qu’à voir si Marvel récompensera les fans en s’attaquant à la suite, que ce soit dans les appendices de Planet Hulk, ou directement avec World War Hulk.

Alors évidemment l’histoire joue avec les références (on remplace le Silver Surfer par Beta Ray Bill, on enlève les éléments connectant ceci au reste du Marvel Universe…), mais ce Planet Hulk reste un divertissement de fort bonne facture. De l’action à gogo, de la SF à profusion, il n’est ici fait aucune référence à la figure du Hulk comme nous le connaissons à travers les films de cinéma. Bruce Banner n’apparaît d’ailleurs pas ici. Fluide et efficace, Planet Hulk devrait donc contenter les fans, en espérant accrocher ceux qui n’ont pas connaissance de son évolution sur papier.