La route est encore longue pour le Fooding et ses adorateurs

Publié le 06 février 2010 par Chrisos

Je ne veux pas défendre le Guide Michelin. Loin de là, je leur reproche de ne pas être transparent, de ne pas fournir assez de détails dans leurs guides, ce qui ne permet pas aux lecteurs de savoir selon quels critères et avec quelle importance sont évalués les restaurants. En gros, il faudrait leur faire aveuglément confiance, ce qui n’est pas une mince affaire.

Et je trouve que le Fooding n’est pas meilleur à ce niveau-là. C’est même parfois pire, avec des commentaires pas forcément très clairs… Certes, ils sont actifs, ils ont un très bon réseau et sont donc bien renseignés, ce qui leur permet d’arriver souvent en premier, mais ils n’ont pas le monopole. L’article de Bruno Verjus (Bib Gourmand Copy Cat) sur le sujet m’a paru un peu gonflé, un poil snob et assez prétentieux.

Je conteste notamment son très binaire et simpliste : « Il suffisait que le Fooding y pense pour que tous s’y engouffrent !« 

J’ai réagi à chaud dans les commentaires, et je lui dis à nouveau : non, le Fooding n’est pas une entité dotée de super-pouvoirs, ils font ce qu’ils peuvent, souvent avec réussite, mais il reste encore pas mal de place pour les autres.

Pour étayer mes propos, je me suis amusé à parcourir rapidement la liste des restaurants parisiens répertoriés dans le Fooding. En quelques minutes, j’ai trouvé quatre adresses dont j’ai parlé sur ce blog entre quelques semaines à quelques années avant le Fooding : l’Afghani (Fooding), Pramil (Fooding) , le Passage de Senderens (Fooding), et Makoto Aoki (Fooding).

Ces adresses là, je les ai connues par le bouche à oreille. À part l’Afghani que j’ai moyennement apprécié, ce sont des valeurs sures, avec un rapport qualité/prix plus que correct. Je suis seul à animer ce blog pendant mes heures de loisir, je fais à la fois le « terrain », les photos, la gestion du site, les textes, et j’ai réussi à « trouver » quelques adresses et à en parler avant le Fooding!

En plus, Pramil et Makoto Aoki étaient dans le Michelin avant que le Fooding n’en parle! Il ne fait aucun doute que la « couverture » du Fooding n’est pas suffisante et que le Michelin et d’autres sont toujours d’actualité.

Je pense qu’avoir plusieurs sources d’information et d’idées de qualité est une très bonne chose dans tous les domaines. Pour les restaurants en à Paris et dans le reste de la France, Michelin et Fooding ne visent pas les mêmes personnes et sont d’ailleurs souvent complémentaires… Les amis du Fooding n’ont aucune raison d’être jaloux du Michelin, ni de s’imaginer qu’ils ont le monopole du bon goût. À moins que la « philosophie » du Fooding ne soit totalitaire et que les zélateurs du Fooding ne soient des ayatollahs.

Une fausse guéguerre.


Rédigé par chrisos