Encore Mishima et sa confession d'un masque. Le narrateur ne parvient pas à éclaircir le lien trouble qu'il entretient avec Sonoko...
" Mais une fois de plus, le "temps" était intervenu, poussant dru comme de la mauvaise herbe entre Kusano, Sonoko et moi ; désormais, une franche expression de nos sentiments, qui ne fût colorée
ni par l'orgueil, ni par la vanité ou la prudence, était devenue impossible entre nous. "
Double malentendu de la confusion des sentiments et du temps inventé pour ne pas être dans la volonté de dissoudre le flou. Les émotions, qui ne se superposent que rarement aux sentiments, ont
alors toute latitude pour vagabonder des vrais désirs aux faux désirs, dans un mélange d'inconscience et d'acuité douloureuse...
" Les émotions n'ont aucun goût pour l'ordre établi. Au contraire, telles de minuscules particules dans l'éther, elles voltigent librement, flottant à l'aventure et préférant demeurer à jamais
vacillantes..."