Magazine Côté Femmes

Place aux gagnants!!!

Publié le 06 février 2010 par Sucrecandy

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Levons un coin du voile, afin de révéler le nom de nos deux grandes gagnantes!!!

(et oui! deux filles! bien que, vous le verrez plus tard, un garçon à aussi participé à l'une des victoires)

mais récapitulons...

La première partie du concours était réservée aux clientes qui possèdent déjà un bijou du Grain de sel du Sucre, la consigne était d'envoyer une photo de soi, portant ce bijou.

La gagnante de cette partie du concours est  la gracieuse

Sara Duminy

grâce aux trois sublimes clichés qu'a réalisé son amoureux. ( n'est elle pas divine, les yeux mi-clos?)

Elle remporte donc une paire de boucles d'oreille entièrement personnalisée.

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photos Hau Nguyen Dinh tous droits réservés.

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Comme je me devais de faire honneur aussi à tous les autres visiteurs de ce blog et les remercier de leurs nombreux  passages ( plus ou moins silencieux, j'aimerais vous lire plus souvent, ce fut délicieux!),
la deuxième partie du concours proposait à celui qui le désirait de m'envoyer un texte décrivant le bijou de ses rêves, pour tenter de le remporter!
La gagnante de cette deuxième partie du concours est

Emilie Cauchie

grâce à son texte, qui m'a fait voyager avec elle.
Elle remporte donc un sautoir montre à gousset entièrement personnalisé!
je vous laisse apprécier son texte:

"Le son d’un feu qui crépite, le reflet des flammes dans mes pupilles, une senteur de menthe et de vieux bois, le tintement du cristal absent, je t’attends. Plantée là dans un salon trop sombre, le bourdonnement de la vieille horloge me parvient aux oreilles, toujours trop fort, toujours trop longtemps. Dix coups viennent de tambouriner dans ma poitrine, cette cage de résonance thoracique, et je reste quelques instants sous l’émoi de cette annonce. Encore en retard.

Une main sur le coeur, agenouillée au coin du feu dans l’espoir de trouver un peu de chaleur dans cette attente interminable, ma main pâle parcourt mon cou à la recherche de la montre à gousset, véritable descente aux enfers qui se termine vers le milieu de mon chemisier de soie. Esseulée et pendue là avec pour seule compagnie une fleur en verre colorée de légères touches mauves, unique brin de gaieté pour un objet qui ne m’annonce jamais de bonnes nouvelles, je l’attrape d’une main blême.
Délicatement et fébrilement, mes doigts ouvrent machinalement, d’un geste devenu trop familier, son cadrant d’ornement pour en découvrir son intimité la plus complète, ses rouages les plus profonds. La vérité qu’elle m’envoie ne m’étonne guère ni me rassure, je me contente de soupirer, que puis-je faire d’autre ? Perdue dans cette interminable attente, j’admire une fois de plus le décor qu’elle m’offre, comme une provocation à la perfection et à la conservation face au temps qui passe. Son fond blanc crème attire les regards, émoustillant la curiosité et l’envie tandis que ses chiffres en cuivre ancien, semblant être écrits à la main, trouvent leurs places naturellement, fixés pour toujours dans ce paysage velouté.

Sa grande aiguille est comme moi, indécise, au coeur vacillant. T’arrêteras-tu un jour ? Chaque battement de mon coeur correspond à son mouvement, elle emporte avec elle un peu de ma vie et de mon amour à chaque déplacement. D’un geste, je referme le clapet et serre dans ma main cet objet dont je ne peux me passer. L’enserrant de la sorte, je peux presque ressentir à travers ma peau le déplacement de cette aiguille, comme un coup de poignard enfoncé à chaque nouvelle seconde, comme si la lumière de la vie s’éteignait doucement et un peu plus à chaque tintement.

Lâchant finalement cet objet de malheur, il se balança quelques instants à mon cou tout en me rappelant à chaque vacillement qu’il est une fois de plus en retard, comme à l’accoutumée.
Cherchant un peu de réconfort, ma main glacée parcourt le cuivre de mon collier. Cette sensation m’apaise, mes doigts passent un à un sur chaque anneau de la chaîne qui semblent enlacés d’une étrange manière. Aucun moyen de les séparer, ils sont chacun l’un pour l’autre indispensables afin de former un tout, un lien unique et incassable. Soupir. Mes doigts effleurent les perles de nacre anciennes, les petits ornements décoratifs du bijou tels que les fleurs en perles d’améthyste et autres décorations de métal, simples fioritures ayant subit l’air du temps tout comme leur propriétaire, et dont les éclats colorés caressent ma peau d’une douce tinte violette.

Soudain, ma main chavire vers une contrée inconnue tandis que je m’étais habituée à cet encerclement parfait entourant mon cou, à cette ligne continue et si parfaite parsemée de pétales de délicatesse à certains endroits, de rondeurs qui apportent douceur et couleurs nacrées, de fleurs à reflets mauves transparents qui reflètent en leurs coeurs les flammes du feu de bois crépitant et de ces anneaux de cuivre ancien qui se réchauffent au contact de ma peau afin de m’offrir une chaleur égale à celle qu’on leur offre.
Le chemin que mes doigts empruntent ne ressemble pas à tout cela. Le métal est froid dans cette route parallèle, sans doute parce que personne n’est encore passé par là. Est-ce une nouvelle descente aux enfers ? Vais-je y découvrir un autre mécanisme de rouage dont la banale fatalité bousculera encore mon coeur ?
Les anneaux sont semblables à ceux d’auparavant, toujours aussi délicats et parfaits dans leur forme. Mais tout ceci n’est que mornitude, sans gaieté apparente et ornements festifs. Soudainement, tandis que mon esprit se lasse de cette solitude et que ma vue s’évapore dans un brouillard de tristesse, une forme particulière apparaît, un relief inexpliqué dans ce calme si plat. C’est glacial, tout comme mon être en cet instant, serions-nous faits pour nous entendre ?

Cette forme presque arrondie, d’une douceur inégale, m’offre la possibilité de me sentir d’une légèreté incomparable et d’un bien-être hors du commun.
Trônant au milieu de mon cou, elle cherche habillement à s’enfouir dans le creux de mon chemisier, voulant protéger ses reflets brillants d’un quelconque regard curieux. En effet, malgré l’atmosphère impassible et d’indifférence qui y règne, le dessin est agréable à contempler, subtile subterfuge usité par la nature pour mieux nous charmer. Aurais-je trouvé un coin de paradis par ici ?
L’encerclant dans ma main glacée, je peux à présent caresser ses formes. Un corps, massif et pourtant d’une légèreté étonnante, prolongé à ses deux extrémités par des bandes effilées qui semblent douces au toucher, se tient à côté de moi.

Emporte-moi avec toi, cher oiseau, emmène-moi loin d’ici, loin de ce silence devenu trop pesant, je n’ai plus envie d’attendre. Je le caresse et pourtant il ne me répond guère. Serait-il comme moi, emprisonné dans une cage vide encerclée de barreaux en métal froid comme l’hiver, enclos sombre résonnant aux murs du silence comme la fin d’une vie non méritée ? Mais si j’ouvre la porte de cette cage, mince ouverture vers un monde un peu plus beau, peut-être pourrais-tu m’emmener avec toi vers la lueur du soleil, redonner un peu de chaleur à mon coeur ? Vole petit rêve, vole. Mais rien ne se passe, je m’évade vers un monde imaginaire sans qu’il ne me suive. La clé de cette délivrance étant sans doute accrochée ailleurs, parmi les mailles d’un quelconque bijou que je ne possède pas encore. Banale fatalité.

A cet instant, perdue parmi les nuages de mon esprit, je retombe lourdement sur le sol de la réalité, me rattrapant au carrelage glacé du salon. Tout redevient sombre, tellement triste, tellement réel. L’oiseau semble redevenir métal, structure délicate sans vie, tout comme mon être qui semble suivre cette même voie de métamorphose. D’un geste rapide je le libère de mon étreinte et je rebrousse chemin, oubliant vite cette expérience inutile, ce parcours imaginaire vers un monde à part.

Tandis que ma patience commence à devenir rage, une brise de vent glacial vient embrasser mes cheveux, envoyant quelques mèches sur mon visage. Te voilà enfin arrivé. Machinalement, ma main enserre le quadrant de la montre à gousset histoire de mieux te faire comprendre que tu es encore arrivé en retard. Les excuses ne servent à rien. Tu m’embrasse tendrement, jouant au passage avec les quelques anneaux de cuivre pendant dans mon dos, terminant leur route par une fine perle d’ambre. Ta main suit le fil conducteur des anneaux de cuivre, s’attardant sur les quelques fleurs du jardin de mon cou, d’une transparence égale aux larmes que tu sèches au coin de mes yeux. Tu m’emmène dans les entrailles de la maison, le tintement du vieux rouage de mon collier résonnant dans ce silence hivernal d’une nuit sans étoile. Au coin de la fenêtre, une araignée tisse sa toile avec une minutie incomparable tandis qu’un grimpereau brun se pose sur le rebord, faisant
mine de sa présence par quelques chants mélodieux.

Tu es donc finalement venu me chercher, petit rêve."

texte d' Emilie Cauchie. Tous droits réservés

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Bravo à toutes les deux!!

 Je voulais par ailleurs souligner à quel point la compétition fut rude, tant les très nombreux textes et photos que j'ai reçu (que se soit par mail, commentaires ou Facebook) m'ont fait rêver et m'ont inspirés.

Merci donc à tous et toutes d'avoir si massivement participé à ce concours !

Je voudrais aussi vous remercier pour votre gentillesse durant ma bien désagréable "pause maladie",pour tous les mails de commandes et de soutien, qui tombent tous les jours par dizaines dans ma boite mail!

Je sais que pour certain, cet arrêt tombe très mal, car ils attendent leurs bijoux personnalisés avec impatience,et il n'est pas facile d'attendre plusieurs mois un bijou qui signifie tant de chose pour eux ou pour celui à qui ils l'offrent, mais la création de ce type de bijoux  demande un investissement et une implication qui ne peut se faire pleinement et parfaitement quand le corps souffre trop. Je fais donc de mon mieux pour me chouchouter et revenir le plus vite possible, car je croule sous les projets, idées, envies, inspirations,créations, commandes, demandes... et il me tarde de pouvoir y répondre avec toute l'attention qu'ils méritent!


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