La seconde partie de séance à la bourse de New York hier soir s'est déroulée sous une pression baissière accrue avec une
chute de 2,61 % du Dow Jones, faisant disparaître des écrans le seuil symbolique des 10 000 en clôture, dans un contexte d'aggravation sensible des marchés du crédit sur les grands
pays industrialisés en complément des éléments traités hier soir directement après la clôture des bourses en Europe.
L'indice du risque des 7 principaux pays industrialisés (ci-dessous - pour plus de détails consulter les liens en complément sous la courbe) regagne ses plus hauts du printemps sous les
craintes concernant les finances publiques de ces pays. Les primes pour se couvrir contre un défaut de l'ensemble de ces pays deviennent équivalentes voir supérieures en
coût aux primes des couvertures sur les titres de dettes des entreprises privées les mieux notées (indices 'investment grade') que ce soit aux USA ou en
Europe.
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le G7 mal orienté
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L'entame de séance à Paris s'est donc déroulée en complément des troubles liées la situation dans la péninsule
ibérique dans un contexte où ce compartiment spécifique des marchés du crédit (CDS) évalue désormais le risque sur les obligations d'Etats comme étant équivalent ou
supérieur à celui des meilleures entreprises privées.
→ Lessivage à la bourse de Paris :
Le CAC 40 dévisse de 3,40 % -pire score en Europe- à près du double de la bourse de Francfort (-1,79 %) Attaque sur la France après, la Grèce, le Portugal et
l'Espagne ?
"Sous le support du canal ascendant, la probabilité de voir les positions à l'achat être coupées est élevée avec un risque de décrochage en direction des gaps antérieurs."... telle
était l'énoncé des risques et des probabilités il y a 15 jours lors de l'approche de cette zone support qui aura été défendue pendant près de 10 séances (cercle orange)
Pratiquement toutes valeurs confondues (seule Suez termine à + 0,06%) et valeurs moyennes comprise (SBF 250 -3,22 %) les ordres Stop sur les titres français ont sauté les uns derrière les
autres torpillant la place parisienne.
La bourse de Paris encaisse donc après 3 semaines de repli un des scores les plus lourds parmi les grandes places du
Continent.
Dans ce contexte, les destructions d'emplois à hauteur de 20 000 en janvier aux USA contre 15 000 créations anticipées
n'ont pas eu d'impact décisif, avec une statistique, qui plus est, difficilement lisible puisqu'elle tient compte de nouvelles méthodes de calcul, augmentant de 85 000 à 151 000 les
destructions du mois de décembre et faisant reculer de 10 à 9,7 % le taux de chômage suite à une évaluation à la baisse de la population active totale.
Contre-pied haussier à Wall Street :
Sur fond de baisse du crédit à la consommation limitée à 1,7 Mds en décembre contre 21,8 (-17,5 en 1ère estimation), la dernière heure de cotation ramène le Dow Jones à 10 12,23 points
en hausse de 0,10 %.