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Pise (9)

Publié le 12 novembre 2007 par Argoul

Nous récupérons nos bagages dans l’arrière-salle du café. Nous nous y changeons, nous les garçons, puis attendons le train. Dans le groupe, nous ne sommes que trois à passer par Pise. Les autres retournent à Florence, où ils restent un jour de plus à visiter la ville avant de rentrer. Une bousculade de groupe à l’entrée dans le train fait me retrouver seul dans un compartiment bondé. Les autres ne se préoccupent pas de savoir où je suis. Je me débrouille donc seul et pose la question en italien à trois adolescents de retour de vacances, avec des duvets sur leurs sacs à dos, de savoir s’il faut changer pour Pise. Oui, il le faut, à Empoli.

A Pise, il fait nuit, et la consigne des bagages est fermée pour raisons de sécurité. Je retrouve les deux autres sur le quai, Céline et Denis. Nous sommes obligés de trimbaler tous nos sacs dans nos déplacements. Après avoir tenté de négocier dans quelques restaurants le dépôt provisoire de nos bagages contre l’engagement d’y prendre le dîner – sans succès – nous prenons un bus pour aller voir les extérieurs du Baptistère, de la cathédrale et de la fameuse Tour penchée.

Le tout est dans un périmètre touristique presque désert à cette heure, mais éclairé de projecteurs. Le Baptistère est un peu curieux, comme une coupole posée directement sur le sol, mais d’une grande beauté. Devant la « torre pendante » mondialement célèbre, nombre de jeunes de la ville se sont regroupés et discutent entre eux tout en contemplant l’œuvre. Des travaux ont été entrepris depuis quelques années pour consolider les soubassements de la tour. Celle-ci a penché dès sa construction vers 1174, le quatrième étage n’était pas même entamé. Mais elle fut poursuivie quand même jusqu’à son achèvement en 1273. Ce phénomène serait dû à des couches aquifères à dix et soixante mètres qui, en s’asséchant l’été, tassent le terrain. A 0,7 mm par année – 5 m 40 par rapport à l’axe vertical désormais - on atteignait un proche point de rupture. La situation apparaît aujourd’hui consolidée. Galilée y réalisa ses expériences sur la chute des corps. Ce qui est pratique est que l’on peut se repérer grâce à la tour : elle penche résolument vers le sud.

Nous allons donc à pied vers le sud, puis vers l’est, vers le marché populaire, trouver une trattoria où dîner en attendant le train couchettes pour Paris. La première auberge, bien qu’engageante, est réservée : nous sommes samedi soir et les Pisans viennent en bande. Une seconde trattoria offre de la place, mais à condition que nous soyons partis à 21h30, où ils attendent des groupes ayant réservé. Cela nous va et nous nous installons, bien qu’elle soit indiquée dans le ‘Guide du Routard’. C’est toujours mauvais signe car on y retrouve plein de Français, voire d’autres étrangers – mais heureusement nous ne sommes pas en saison touristique. Comme la maison attend ce soir à dîner des gens du pays, la cuisine du jour a été soigneusement préparée. De fait, nous dînons très bien de penne sauce saucisse et parmesan, et d’une poularde à la siennoise pour moi, d’un lapin aux olives et chou pour Denis.

La gare n’est pas si loin à pied – les villes italiennes sont somme toute assez peu étendues, sauf Rome. Le train de Paris a 25 mn de retard en raison de l’impéritie des cheminots chargés de le composer qui ont inversé plusieurs wagons à Rome. Denis, qui craint de ne pouvoir attraper sa correspondance à temps à Chambéry pour rallier Montpellier et revoir sa femme, son petit Théo de 5 ans et sa fille de quelques mois, tente un train précédent.

A l’heure prévue, retard inclus, le train arrive. Chacun gagne sa couchette. A Paris, au matin, il fait le même temps ensoleillé et froid qu’à Florence.

We have some hours to visit Pisa and its famous tower. It is bending over the south and gives to the traveller an always on view compass to find his way. The Baptistery is the more interesting monument of the place, just near the tower. We have our dinner in a popular trattoria in the food market district. As local people are expected, the dinner is very good. At night, we catch the train for Paris.


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