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NRJ GROUP : La radio NRJ doit chasser ses mauvaises ondes!

Publié le 05 février 2010 par Pierrecaubel

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La diversification de ses sources de revenus a certes permis à NRJ en 2009 de compenser la chute de son chiffre d'affaires dans la radio, mais le redressement de sa principale station musicale reste crucial.

Si la radio constitue son coeur de métier, c'est grâce à ses diversifications dans la télévision numérique et dans le spectacle que le groupe a enregistré une progression de 1,8% à 330 millions d'euros de son chiffre d'affaires l'année dernière. Le chiffre d'affaires de ses "médias musicaux" a quant à lui chuté de 15,7% à 198 millions.

Dès lors, une refonte plus en profondeur de la grille de programmes du groupe, aujourd'hui fondée sur les "hits", semble nécessaire. D'autant que, même s'il a permis de recruter de nouveaux publics, notamment sur les 25 à 49 ans, le renouvellement en septembre de sa matinale sous la houlette de Nikos Aliagas n'a pas suffi à lui donner une nouvelle dynamique.

L'audience cumulée de NRJ s'est en effet encore tassée en fin d'année dernière à 9,8%, selon Médiamétrie, contre 10,7% un an plus tôt, tandis que celle des autres radios du groupe est restée globalement stable. Alors qu'elle était la première radio de France en 2002, NRJ peine aujourd'hui en quatrième position derrière RTL, France Inter et Europe 1.

Les radios musicales font depuis quelques années face à des défis structurels, comme le MP3 et le streaming - la diffusion en continu, et plus largement l'Internet et le mobile.

Mais cela ne suffit pas à expliquer l'affaiblissement de l'audience de NRJ: entre fin 2008 et 2009, son concurrent Fun Radio, positionné sur l'univers de la "dance", est bien parvenu à faire progresser son audience de 6,7% à 7,2%.

Et d'une manière générale, l'audience des radios musicales spécialisées se comporte mieux que celles des musicales dites généralistes.

La faiblesse chronique de l'audience de la radio NRJ accentue les pressions sur ses tarifs publicitaires. Malgré une base de comparaison favorable et un marché publicitaire mieux orienté, le chiffre d'affaires de la radio en France de NRJ Group a baissé de 5,8% au quatrième trimestre, quand celui de RMC grimpait de 25% et celui de BFM Radio de 14%.

Quoi qu'il en soit, la reconquête des parts d'audience du groupe ne pourra être que progressive, notamment dans le contexte d'un marché publicitaire convalescent, qui n'offre qu'une visibilité limitée.

En toile de fond, le groupe ne profitera pas en 2010 de la manne de la comédie musicale Cléopâtre, dont les dernières représentations ont eu lieu fin janvier.

En parallèle, les efforts de diversification devront naturellement être poursuivis, que ce soit sur la TNT, qui reste en forte croissance, ou sur Internet et Internet mobile. Plus de 1 million des applications du groupe sur iPhone et iPod Touch ont notamment été chargées l'année dernière.

NRJ ne manque en tout cas pas des moyens pour investir dans son avenir. Grâce à une réduction de ses coûts, le groupe devrait être redevenu rentable l'année dernière, pour terminer l'exercice 2009 sur une trésorerie nette positive de presque 100 millions d'euros, selon le consensus FactSet.


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