Initié par sa grand-mère à la couture et au tricot, Marc Jacobs trouve sa voie très jeune et s’inscrivit à
la High School of Art and Design.
Pendant ses années de lycée, il obtient un emploi de magasinier chez Chirivari qui, à l’époque, apparaît comme une boutique d’avant-garde pour avoir révélé certains créateurs belges comme Margiela ou Demeulemeester au marché américain.
Il apprend alors à observer les gens et à apprécier les produits, ce qui renforce son désir de poursuivre une carrière de styliste. Sous les conseils de Perry Ellis, rencontré par hasard, il s’inscrit à
la Parsons Paris School of Art and Design. Quatre ans plus tard, il présente son projet final : une collection de chandails oversize faits main, décorés de « smileys » rose vif. Un homme d’affaire est dans la
salle, Robert Duffy. Vingt ans plus
tard, leur collaboration dure toujours…
Jacobs et Duffy tentent immédiatement de se lancer ensemble, mais faute de partenaire financier sérieux, la plupart de leurs essais
échouent. Pourtant ils commencent à avoir une réputation dans le milieu des acheteuses new yorkaises et la cote du créateur ne fait qu’augmenter. En 1988, Marc Jacobs est placé aux commandes de la création de Perry
Ellis, Duffy accepte le poste de Président.
La collaboration des deux hommes avec la maison est brève et fait désormais partie des légendes de la mode. En effet après une collection grunge, tendance à laquelle Jacobs est très sensible, il est
licencié. Cela écarta Perry Ellis de la confection féminine et renvoya Jacobs et Duffy dans l’ombre. Mais la légende est née et les grandes prêtresses de la mode que ce soit
au New-York Times au WWD ou
chez Vogue étaient déjà conquises.
Ce renvoi lui vaudra le Womenswear Designer of the Year Award du CFDA
Le jour de ses trente et un ans, en 1994, Marc Jacobs fait son come-back avec une collection spectaculaire, qu’il décrit au WWD comme « un peu funk, un peu trash et un peu chic ». Il continue désormais à conjuguer ces trois caractéristiques tout en explorant des thèmes rétro avec une affinité particulière pour les années soixante-dix. Il veut représenter une jeunesse décontractée, chic et libérée de tout code.
Après quelques années d’errance, la carrière de Marc Jacobs est aujourd’hui à son apogée. Preuve en est : son dernier défilé, prenant place à l’ancienne armurerie de New-York fut ouvert en grande pompe par la Fanfare de Penn Station et les célébrités comme les rédactrices mode s’y sont ruées.
Jacobs s'est fiancé avec Lorenzo Martone, un publicitaire new-yorkais d'origine brésilienne.
Le 22 janvier 2010, Frédéric Mitterrand lui remet les insignes de chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres