Ce mythe a la vie dure et ce n’est pas ce jeune groupe français qui vous dira le contraire. La biographie nous apprend que c’est en 2006 que Strange Days s’est formé en s’inspirant du fameux film cyber-punk de Kathryn Bigelow qui dépeint une société en mal de sensations qui se plonge dans des mondes virtuels. A l’écoute de cet EP, on entend une formation nourrit aux sources de la scène indie américaine et qui produit un néo-metal qui oscille entre passages calmes et tempêtes soniques. Strange Days refuse d’être classé dans une catégorie musicale ou une classe d’âge spécifiques et revendique le fait de pouvoir plaire aussi bien aux fans de hardcore metal que de pop music. C’est assez ambitieux mais le groupe remplit plutôt bien son contrat à travers ses 8 titres tantôt chantés en français, tantôt chantés en anglais. Des morceaux comme « I Can’t Say » ou « Laissez faire » peuvent facilement démonter une salle et le quatuor n’aurait pas à rougir face à des homologues anglo-saxons comme Hatebreed ou As I Lay Dying, par exemple. Et puis, il y a toujours cette volonté d’entraîner l’auditeur sur des montagnes russes, de calmer le jeu comme pour mieux exploser par la suite. Strange Days excelle dans ce domaine et gageons qu’il saura rapidement trouver un label qui lui permettra de dévoiler toute se qualités à un public élargie.
Elvira Santa
Strange Days, Sisyphe (autoproduction)
Sortie en décembre 2009
En concert le 8 mai 2010 à l’Abordage (Evreux) lors du festival « Au cœur du metal »
Strange Days, album teaser