Magazine Politique
Dominique de Villepin peut espérer une présidentielle sous des jours fondamentalement différents des perspectives des dernières semaines.
Trois éléments contribuent à changer la donne politique à l'écart des secousses ponctuelles de la procédure Clearstream.
Tout d'abord, la parution d'un sondage plaçant le Président sortant en situation de défaite lors du second tour de la présidentielle. C'est une première étape dans une nouvelle donne : ne pas être le facteur de défaite de son camp naturel mais en devenir le recours.
Si Nicolas Sarkozy est exposé à des défaites à répétition, son électorat cherchera le champion qui peut le préserver de la défaite. Les comparaisons de second tour avec Dominique de Villepin vont voir le jour. Celui qui prendra la fonction de recours bénéficiera d'un réflexe de vote utile de nature à impacter significativement le premier tour.
Ensuite, les conséquences collatérales de la composition des listes régionales s'avèrent considérables. Des listes tardent à être constituées dans la totalité des membres car les exclus des places éligibles se refusent à jouer les "seconds rôles". Mais surtout, les critères d'élaboration solitaire prennent corps dans des conditions difficilement gérables à terme a fortiori avec une défaite nationale retentissante.
Enfin, les maladresses de communication sur l'attitude de permanents de l'UMP face à l'affiche "d'Action discrète" dégagent une image de sectarisme qui fragilise ceux qui pronent l'union et le rassemblement. Des faits de ce type marquent toujours l'opinion persuadée que des détails spontanés sont plus élogieux que de longs discours.
Il reste à Dominique de Villepin à rapidement clarifier ses conditions de logistique pour capitaliser des transferts affectifs ou intéressés dans des conditions peu envisageables il y a encore quelques semaines.