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Les sondages donnent un avantage à la gauche aux élections régionales

Publié le 04 février 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Les sondages donnent un avantage à la gauche aux élections régionales
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/04/01011-20100204FILWWW00607-le-modem-nuance-les-sondages.php
Le MoDem nuance les sondages
AFP
04/02/2010 | Mise à jour : 14:19 | Ajouter à ma sélection
Jean-Luc Bennahmias, vice-président du MoDem, a estimé nécessaire "d'analyser les sondages sur les moyennes de plusieurs instituts" et fait valoir que la campagne des régionales n'avait pas encore commencé, après un sondage TNS-Sofres créditant le parti démocrate de 4%. "J'analyse les sondages sur les moyennes de plusieurs instituts", a expliqué à l'AFP l'eurodéputé en rappelant que plusieurs sondages créditaient il y a encore dix jours le MoDem de scores allant de 7 à 9%.
"Je considère que la campagne n'a pas encore commencé. Les Français ont bien d'autres soucis sociaux et financiers en ce moment que de s'intéresser aux élections régionales", a ajouté l'élu démocrate. "On a une situation de désabusement jamais atteint. C'est au Mouvement démocrate, avec François Bayrou, d'expliquer qu'il est indispensable dans notre pays d'ouvrir une troisième voie qui dépasse le cadre historique des deux vieux partis politique du vingtième siècle", a-t-il fait valoir.
Commentant les tendances exprimées par le sondage TNS-Sofres, M. Bennahmias a jugé "normal que le parti du président de la République, qui détient tous les pouvoirs et a éliminé, ou presque, tous ses concurrents à droite, fasse 30%".
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/02/04/les-onze-regions-qui-focalisent-l-attention-des-partis-avant-le-scrutin-des-14-et-21-mars_1300856_1293905.html#ens_id=1234897&xtor=AL-32280151
Les onze régions qui focalisent l’attention des partis avant le scrutin des 14 et 21 mars
LE MONDE | 04.02.10 | 13h04  •  Mis à jour le 04.02.10 | 14h53   Réagissez (1)  Recommandez  Classez Partagez  
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Actuellement 20 régions métropolitaines sur 22 sont présidées par le PS, la droite ne dirigeant que l'Alsace et la Corse. Le scrutin des 14 et 21 mars comporte des enjeux politiques importants dans onze régions.
Alsace. Souvent considérée comme la région la plus à droite, l'Alsace pourrait, pour la première fois, basculer à gauche. Selon un sondage IFOP publié jeudi 4février, la dynamique est du côté d'Europe écologie qui, plus que le PS, pourrait menacer l'UMP. Le jeu apparaît encore très ouvert.
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Corse. En 2004, la Corse était l'une des deux seules régions à avoir résisté à la vague rose. La droite avait totalisé moins de voix que la gauche, mais un accord avec les nationalistes lui avait permis de l'emporter. Cette fois encore, le scrutin s'annonce serré: le tandem sortant de droite (Ange Santini et Camille de Rocca-Serra) souffre de sa mésentente et d'un bilan contesté. La gauche de son côté part divisée, avec notamment deux listes radicales socialistes (Emile Zuccarelli et Paul Giacobbi). Les nationalistes joueront à nouveau les arbitres.
Centre. Le président sortant, François Bonneau (PS), qui a succédé à Michel Sapin en cours de mandat, est handicapé par son manque de notoriété face au secrétaire d'Etat au commerce Hervé Novelli (UMP). La droite espère l'emporte.
Ile-de-France. Si Valérie Pécresse (UMP) réussit à arracher la première région de France à Jean-Paul Huchon (PS), le trophée fera oublier toutes les autres défaites régionales de la droite. Mais le PS tient la majorité des départements franciliens, dont Paris, qui veut à tout prix se préserver d'une cohabitation avec une région bleue.
Le scrutin comporte aussi un enjeu interne à la gauche: les écologistes, emmenés par Cécile Duflot, la patronne des Verts, espèrent talonner le PS.
Champagne-Ardenne. La baisse probable du Front national, qui avait obtenu près de 20% des voix il y a six ans, peut faire le jeu de la liste de droite, emmenée par Jean-Luc Warsmann. En 2004, Champagne-Ardenne était la région où la gauche l'avait emporté avec le moins de marge
Pays de la Loire. Christophe Béchu, l'une des figures montantes de l'UMP, mène la liste de la majorité dans cette région symbolique, qui fut celle du premier ministre François Fillon. Jacques Auxiette, le président socialiste sortant, reste cependant favori.
Franche-Comté. L'UMP compte sur le secrétaire d'Etat à la coopération, Alain Joyandet, pour tenter d'emporter la région. La présidente sortante, Marie-Guite Dufay (PS), qui a remplacé en cours de mandat Raymond Forni, mort en janvier2008, manque de notoriété. Alain Joyandet est cependant affaibli par la menace d'une liste de droite dissidente menée par l'ancien président du conseil régional, Jean-François Humbert.
Basse-Normandie. L'UMP mise sur Jean-François Le Grand désigné tête de liste à l'issue d'une bataille acharnée pour tenter de gagner la région conduite par le socialiste Laurent Beauvais.
Lorraine. L'UMP espère reconquérir l'un de ses bastions qui avait basculé à gauche en 2004. Laurent Hénart (Parti radical), qui mène la liste de la majorité, souffre cependant de sa faible implantation en Moselle, le département-clé.
Languedoc-Roussillon. Sur le papier, Georges Frêche était jusqu'alors assuré de gagner. Sa mise au ban par les socialistes, intervenue mardi, peut changer la donne. L'UMP se met à rêver d'une triangulaire l'opposant à deux listes de gauche: l'une conduite par Georges Frêche, l'autre par la maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux.
Rhône-Alpes. Le score d'Europe écologie, emmené par le pédagogue Philippe Mérieux, constitue, le principal enjeu du scrutin. La droite ne semble pas en mesure de menacer le président sortant, le socialiste Jean-Jack Queyranne.
Service France
Article paru dans l'édition du 05.02.10
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/01/13/regionales-en-ile-de-france-pecresse-en-tete-au-premier-tour-selon-l-ifop_1291400_1293905.html#ens_id=1234897
Régionales en Ile-de-France : Pécresse en tête au premier tour, selon l'IFOP
LEMONDE.FR avec AFP | 13.01.10 | 21h40  •  Mis à jour le 04.02.10 | 13h13   Réagissez (14)  Classez Partagez  
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Valérie Pécresse, chef de file de l'UMP en Ile-de-France, arriverait en tête au premier tour des régionales, le 14 mars, avec 32 % des voix. Mais le total des voix de gauche au premier tour dépasserait nettement celui de la droite, selon un sondage IFOP pour Valeurs actuelles rendu public mercredi.
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La liste PS de Jean-Paul Huchon, qui brigue un troisième mandat à la tête de la région, obtiendrait 24 % au premier tour, devançant de sept points la liste Verts-Europe Ecologie conduite par Cécile Duflot, créditée de 17 %. L'IFOP n'a pas fait de scénario de second tour. Dans une enquête précédente, réalisée du 8 au 10 décembre, l'institut de sondage créditait l'UMP de 34 % au premier tour, le PS de 23 % et les Verts de 16 %.
La liste du Front de gauche, conduite par Pierre Laurent et soutenue par le Parti communiste et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, obtiendrait 6 %, et le NPA d'Olivier Besancenot 4%. La liste de l'Alliance écologiste indépendante de Jean-Marc Governatori est créditée de de 1,5 % et celle du MoDem d'Alain Dolium de 5 %.
A droite, la liste Front national de Marie-Christine Arnautu obtiendrait 8 %, soit 1,5 point de plus que dans l'enquête réalisée par l'IFOP en décembre ; et la liste Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan obtiendrait 2,5 %. 16 % des sondés ne se prononcent pas.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/10/deux-sondages-donnent-l-ump-perdante-en-ile-de-france_1279039_823448.html#ens_id=1234897
Régionales : deux sondages donnent l'UMP perdante en Ile-de-France
LEMONDE.FR avec AFP | 10.12.09 | 20h17  •  Mis à jour le 01.02.10 | 15h10   Réagissez (45)  Classez  Imprimez  Envoyez Partagez  
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Valérie Pécresse, chef de file de l'UMP en Ile-de-France, est donnée battue au second tour des régionales par le socialiste sortant, Jean-Paul Huchon, comme par la leader des Verts, Cécile Duflot, selon deux sondages publiés jeudi 10 décembre.
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Les deux études divergent toutefois sur l'ampleur de la défaite de la ministre de l'enseignement supérieur : OpinionWay-Fiducial la donne battue sévèrement (57 % contre 43 %). IFOP-Maximal montre un écart plus faible : 52 %-48 %. Mais les deux instituts sont d'accord pour donner l'alliance gauche-Verts gagnante au second tour, quel que soit son leader.
OpinionWay-Fiducial dessine une lutte serrée entre M. Huchon, qui brigue un troisième mandat à la tête de la région, et Mme Duflot, secrétaire nationale des Verts, qui espère rafler la mise pour son coup d'essai. Selon ce sondage, le duel de premier tour serait remporté par Mme Pécresse avec 30 %, et seuls 3 points sépareraient PS (24 %) et Verts-Europe Ecologie (21 %). Mais si Mme Duflot devait inverser la vapeur et virer en tête au premier tour, les taux sont inchangés au second tour 57 %-43 %.
IFOP-Maximal décrit un scénario moins décourageant pour la ministre UMP. Au premier tour, elle atteindrait un score remarquable de 34 % des voix. Il lui est indispensable, juge un spécialiste UMP de l'Ile-de-France, de dépasser nettement 30 % le 14 mars pour espérer avoir une chance au tour décisif. M. Huchon distancerait sans appel Mme Duflot par 23 % contre 16 %.
Le Front de gauche (PCF-FG) est crédité de 7 % par les deux instituts, le Front national va de 5 % (OpinionWay-Fiducial) à 6,5 % (IFOP-maximal). Le MoDem, qui présente un nouveau venu en politique, Alain Dolium, d'origine antillaise, récolterait 6 % (OpinionWay) ou 5 % (IFOP). Les intentions de vote sont décevantes pour Olivier Besancenot, allant de 2 à 3,5 %.
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/02/04/le-nouveau-centre-bien-loti-dans-les-listes-regionales-reve-d-emancipation-et-pense-a-2012_1301073_1293905.html
Le Nouveau Centre, bien loti dans les listes régionales, rêve d'émancipation et pense à 2012
LE MONDE | 04.02.10 | 14h47  •  Mis à jour le 04.02.10 | 14h47   Réagissez   Recommandez  Classez Partagez  
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Alors que la grogne des élus de l'UMP ne se tarit pas, le Nouveau Centre savoure sa bonne fortune. Le parti fondé par les anciens amis de François Bayrou, après l'élection présidentielle de 2007, sort gagnant des négociations pour la composition des listes des candidats aux élections régionales. Ses dirigeants ont obtenu a minima une centaine d'élus, soit le "stock" dont l'UDF disposait à l'issue des précédentes élections régionales de 2004. Les négociations ont été rudes. Les derniers ajustements sont en cours, mais le Nouveau Centre devrait totaliser 20 % des places éligibles, autant que l'ensemble des autres alliés de la majorité, chasseurs, villiéristes, Gauche moderne, progressistes, courant de Christine Boutin.
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 Guerre de clochers et mise en demeure autour du sigle UDF
 Edition abonnés Archive : Les centristes de la majorité veulent profiter du virage à droite de l'UMP
Lors du conseil national de l'UMP, samedi 30 janvier, censé lancer la campagne, les cadres de l'UMP avaient ostensiblement fait part de leur mauvaise humeur, s'estimant lésés par ces négociations avec les différentes composantes de la majorité.
Deux ans après sa création, le Nouveau Centre estime avoir réussi sa première étape : reconstituer à l'abri de l'UMP, dont il est "un parti associé", son maillage territorial et le vivier des élus de l'UDF. Déjà lors des européennes de juin 2009, le parti avait habilement négocié en obtenant trois députés européens. La seconde étape s'ouvrira aux lendemains des régionales. Il s'agira, pour ce parti mal identifié d'incarner le centre, encore largement représenté par M. Bayrou et son mouvement le MoDem. Le Nouveau Centre parie sur l'échec de ce dernier au scrutin régional pour reprendre définitivement le flambeau.
Un satellite
Pour l'heure, le parti n'est qu'un satellite de l'UMP, représenté dans le gouvernement par son président, Hervé Morin, le ministre de la défense, Valérie Létard, secrétaire d'Etat chargée des technologies vertes et Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat au commerce extérieur. Le mouvement n'a pas réussi à exister sur le plan des idées, ni des valeurs. Tout juste a-t-il pu se faire entendre en septembre 2008, lors de la polémique sur l'institution du fichier (ONG) , préparé par la ministre de l'intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie. Pour sortir de l'anonymat, le Nouveau Centre est obligé de se réapproprier l'étiquette UDF, dont la propriété intellectuelle est juridiquement discutée entre les anciens fondateurs du parti centriste.
L'échéance présidentielle de 2012 pourrait constituer l'étape d'émancipation. "Sept électeurs sur dix de François Bayrou en 2007 se sont réfugiés dans l'abstention. Ils ne voteront pas pour Nicolas Sarkozy au premier tour de 2012, c'est à nous d'aller les chercher, d'incarner l'offre centriste qu'ils recherchent", plaide un responsable du parti. A travers les élections régionales, les responsables du Nouveau Centre espèrent démontrer à leurs alliés de l'UMP que l'union dès le premier tour n'est pas la martingale imaginée par le chef de l'Etat et que la droite unie ne dispose plus de réserve de voix pour le second tour.
Sophie Landrin
Article paru dans l'édition du 05.02.10
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/11/guerre-de-clochers-et-mise-en-demeure-autour-de-sigle-udf_1279591_823448.html#ens_id=1274605
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-1279591,0.html
Guerre de clochers et mise en demeure autour du sigle UDF
LEMONDE.FR avec AFP | 11.12.09 | 19h44  •  Mis à jour le 11.12.09 | 19h57
'association UDF, contrôlée par François Bayrou, président du MoDem, a annoncé vendredi 11 décembre avoir "mis en demeure" Hervé Morin, président du Nouveau Centre (NC), de ne plus utiliser son sigle et de le retirer de tous les supports où il l'utilise actuellement, comme sur son site Internet.
 
"Vous avez multiplié, ces derniers jours, les déclarations indiquant que vous alliez proposer à votre mouvement politique de 'reprendre' le sigle UDF", écrit l'association UDF dans un courrier signé par 19 des 24 membres de son bureau, dont François Bayrou et Marielle de Sarnez, du MoDem, et le sénateur Jean Arthuis, de l'Alliance centriste. "Vous avez également cru bon de faire suivre sur votre matériel militant et sur la page de garde de votre site le nom de ce mouvement, le 'Nouveau centre', du slogan 'l'UDF d'aujourd'hui'", constatent également les signataires dans ce courrier adressé dans la soirée à Hervé Morin, et au député Hervé de Charette (ex-UMP passé au NC), qui a été le premier à déposer la marque "UDF" à l'Institut national de la propriété industrielle.
"Comme vous ne l'ignorez pas, vous n'avez aucun droit à l'utilisation de ce sigle", explique le bureau de l'UDF qui met en demeure le NC de retirer "immédiatement la mention du nom de l'UDF de tout support ainsi que de [son] site Internet". "Si vous ne le faisiez pas, les tribunaux seraient saisis pour faire respecter la loi et les droits légitimes des adhérents de l'Union pour la démocratie francaise", préviennent les signataires.
Qualifiant par ailleurs le dépôt en 2004 par Hervé de Charette de la marque UDF à l'INPI de "manifestement frauduleux", le bureau de l'UDF met également en demeure l'ancien ministre des affaires étrangères d'Alain Juppé "de transmettre la propriété de cette marque à ses légitimes ayants droit". "Nous vous prions, au vu de ce qui précède, de prendre toute disposition utile pour faire cesser cet abus de droit, d'autant plus grave qu'il est le fait d'un ministre de la République, et de bien vouloir nous informer des décisions que vous aurez arrêtées. Faute de décisions suffisantes pour mettre fin à ces abus, nous saisirons immédiatement les tribunaux compétents", conclut le bureau de l'association UDF.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/11/les-centristes-de-la-majorite-veulent-profiter-du-virage-a-droite-de-l-ump_1279241_823448.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-1279241,0.html
Les centristes de la majorité veulent profiter du virage à droite de l'UMP
LE MONDE | 11.12.09 | 14h12  •  Mis à jour le 11.12.09 | 19h59
entonner des airs bien à droite, l'UMP n'est-elle pas en train de ranimer les cendres de l'UDF ? En choisissant de mettre en avant les thèmes de l'identité nationale, de l'immigration et de la sécurité, Nicolas Sarkozy a donné une tribune aux centristes de sa majorité, qui font entendre leurs différences. Qu'ils soient membres du Nouveau Centre, le parti satellite de l'UMP, ou directement adhérents du parti du chef de l'Etat.
 
"Pour moi, le débat sur l'identité nationale se fait au risque de stigmatiser une partie de la population française", assure ainsi Hervé Morin, le patron du Nouveau Centre, qui tient un conseil national samedi 12 décembre. Lors de cette réunion, il mettra en scène ses nouvelles recrues, le député du Maine-et-Loire Hervé de Charette, qui quitte l'UMP en disant que le parti est "trop à droite", et la secrétaire d'Etat chargée du commerce extérieur, Anne-Marie Idrac.
Deux prises symboliques : M. de Charette est un giscardien historique, qui fut le président délégué de l'UDF de 1998 à 2002 ; Mme Idrac fut secrétaire générale de l'UDF de 2001 à 2002. En sus, M. de Charette arrive avec, dans ses bagages, les droits sur la marque UDF, que le Nouveau Centre envisage de faire revivre, pour s'assurer la notoriété qui lui fait encore défaut. Seuls 35 % des Français identifient aujourd'hui ce parti.
Jeudi 10 décembre, M. Morin a, autre symbole, rencontré Valéry Giscard d'Estaing, le fondateur de l'UDF, pour s'assurer de son patronage. La rencontre, selon le président du Nouveau Centre, s'est tenue à "l'initiative de l'ancien président" et fut des plus amicales : "Il estime que reprendre le nom de l'UDF serait la meilleure nouvelle qui soit." Et d'affirmer : "Nous partageons le point de vue qu'il faut mener une politique qui doit permettre une société apaisée."
La veille, ce sont d'autres anciens de l'UDF, restés, eux, à l'UMP, qui ont décidé d'affirmer une part d'autonomie, sans quitter le navire. Une trentaine de députés et de sénateurs se sont constitués en un groupe des "parlementaires centristes de l'UMP". Pour faire entendre leur musique sur des thèmes qui leur sont chers : la réduction rapide des déficits et la réforme des retraites.
Eux aussi se démarquent du virage à droite de l'UMP. "Quelle que soit la pertinence du débat sur l'identité nationale, nous ne pouvons pas en maîtriser les effets. Je constate que le Front national revient sur toutes les antennes de télévision", regrette ainsi le député d'Ille-et-Vilaine Pierre Méhaignerie, l'un des leaders de ce groupe, avec le député du Nord Marc-Philippe Daubresse et la sénatrice du Bas-Rhin Fabienne Keller. Dans un texte commun, les "parlementaires centristes" notent que "pour 2010, le débat ne doit pas se limiter aux seuls thèmes de la sécurité, l'immigration et le pacte national".
"Un espace existe"
Pour M. Méhaignerie, lorsque l'UMP a été créé en 2002, ce mouvement "devait être une cathédrale, avec des courants en son sein. Mais si c'est bien une cathédrale, des chapelles se sont finalement construites autour. Ce n'était pas le contrat." Dans le viseur, notamment, le Nouveau Centre...
Car, si volontaire qu'elle soit à s'affirmer, l'ex-famille de l'UDF restée à droite n'est pas réconciliée. Né, en 2007, de la défection d'une partie des troupes de François Bayrou, le parti d'Hervé Morin a rogné sur l'espace de ceux arrivés dès 2002 au sein de l'UMP. Qui se trouvent désormais moins bien servis, lors de la composition des listes électorales de la majorité.
Autre ancienne de l'UDF, qui a fondé, associé à l'UMP, le Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin est, elle aussi, monté au créneau, dans Le Figaro de vendredi 11 décembre. Si sa formation n'obtient pas 20 candidats sur les listes de la majorité aux régionales, elle mènera, dit-elle, sa "liste dans la région Pays de la Loire".
Un nouvel essor du centre droit est-il possible, alors que le MoDem a faibli ? "Un espace existe, qui peut devenir béant", estime le sondeur Frédéric Dabi, de l'IFOP. Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP, fait mine de s'en réjouir, sans s'attarder sur les désaccords : "Cela fait longtemps que nous voulons que le centre de la majorité passe à la vitesse supérieure", estime-t-il, expliquant que "l'électorat de François Bayrou est à prendre".
Pierre Jaxel-Truer
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Chronologie
1978, la création de l'UDF. Le parti centriste a été créé par Valéry Giscard d'Estaing, qui souhaitait s'appuyer sur un parti réunissant les différentes familles centristes et de droite non-gaulliste.
2002, une partie de l'UDF se fond dans l'UMP. Lorsque Jacques Chirac a décidé de rassembler les forces de droite, il a été rallié par nombre d'élus du centre, sensibles à l'idée de créer un grand parti sur le modèle de la CDU allemande.
2007, l'UDF disparaît. Après l'élection présidentielle, François Bayrou, alors à la tête de l'UDF, décide de créer le MoDem. Une grande partie de ses troupes rejoint alors la majorité en créant le Nouveau Centre. Qui désire aujourd'hui faire renaître l'UDF.
Article paru dans l'édition du 12.12.09


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