Paresse? Bêtise? Un peu de tout ça, forcément. Mais l'intéressant là-dedans est la réflexion qu'en tire Vadim Rizov sur le site de l'IFC, décidemment une des meilleures sources de fibres ces temps-ci, notant d'abord que Fischer n'est certainement ni le premier ni le dernier de ces auteurs "quote-whores", comme il les nomme joliment, mais surtout ensuite que les lecteurs ne sont non plus d'innocentes victimes dans l'affaire, ces lecteurs dont le degré d'exigence envers les critiques, s'approchant de zéro, permet justement ce genre de dérapage. Extrait:
"Normal people don't complain about hacky critics; they complain about "elitist" critics and the great grey myth of the especially snobbish one who says "If you don't like it, you don't get it" (something I've never actually seen in writing). Blame Fischer? Sure. Drum him out? Absolutely. (I work hard; I don't appreciate his transgression any more than the next guy.) But the problem isn't this guy: it's a system congested on every level -- blog, print, TV, what-have-you -- with criticism where what harried readers, studios and editors want is exactly the same: short, simple and stupid. He's not the illness: he's the symptom. That he prospered for so long (and he's far from the only one of his kind) is the real scandal."
Il ne faut pourtant probablement pas trop s'en faire. Lorsque ce qui semble être le rêve de plusieurs, soit réduire la critique à un nombre d'étoiles affiché crânement sur une publicité, sera atteint, la question ne se posera même plus.