Le salaire moyen de la Ligue 1 s’élève à plus de 45000 euros. Difficile dans ces conditions de s’intéresser au droit au logement, à la précarisation ou aux fermetures d’usines. Olivier Besancenot parvient toutefois à convaincre parmi les footballeurs. Quelques exemples de joueurs évoluant sur le flanc gauche.
Cristiano Lucarelli est amoureux de sa ville de Livourne et du Parti Communiste Italien. Revendiquant ses choix politiques, l’attaquant italien, par ailleurs buteur de grand talent, a exprimé à de nombreuses reprises son adhésion au PCI. Idole des supporters, les ultras de Livourne se sont rendus à San Siro avec un banana sur la tête pour se foutre de Berlusconi qui avait porté un bandana lors d’une rencontre avec Tony Blair pour protéger ses nouveaux implants. Véridique.
Vikash Dhorasoo a exprimé lui aussi son lien à la gauche (dans sa recherche de reconnaissance?). Un homme de gauche assez extrême qui a quand même déclaré : « si tu n’es pas de gauche, tu ne peux pas être mon ami ». Intelligent. Soutien de S.Royal lors de la Présidentielle 2007 puis de B.Delanoe pour les municipales de 2008. Vikash a d’aileurs raconté que le maire de Paris lui a d’ailleurs demandé s’il parlait français lors de leur première rencontre. Opportuniste?
Oleguer Presas, défenseur vainqueur de la Ligue des Champions 2006 avec le Barca est un fervant militant de la Catalogne libre. Vivant retiré dans les montagnes du nord de Barcelone, Oleguer, diplômé en sciences économiques de l’université de Barcelone (difficile d’y avoir son diplôme avec toutes ses bombasses) a publié de nombreux articles et livres pour exposer ses luttes contre le pouvoir national et la révolte catalane. Actuellement à l’Ajax, il reviendra nettoyer la politique de Zapatero. Yvan Colonesque?
C’est Diego et Canto, représentants de l’ex-syndicat de joueurs inventé par Didier Roustand qui vont être contents: la gauche du foot n’est pas morte.
Ronnie Gaucho