Ils l’ont presque dit, ça a presque été écrit
Rugby – Interview de Fulgence Ouedrago
"Bouge pas mec, je vais t'expliquer le déblayage !"
Fulgence Ouedraogo, bonjour ! Franchement c’est quoi ce prénom (rire) ?
(regard noir et furieux) C’est juste un truc pour faire rire les incultes. Un certain Fulgence Bienvenue est simplement le gars qui a dressé les plans du métropolitain, enfin du métro comme tu dois dire, mecton.
Euh..merci de la précision…donc ce premier match à l’extérieur, loin de toute pression médiatique, est-il un avantage ?
Oh si la sensation que nous laissent les médias est plutôt lourde. En particulier quand t’es dans le coin d’ailleurs. Bon, l’Ecosse n’est peut-être pas l’équipe la plus puissante du Tournoi mais elle est très roublarde et très forte sur les turnover, tu veux que je traduise « roublard » ou « turnover » ? Non, t’arrives à suivre l’asticot ? On devra faire un gros effort sur les phases de ruck. Leur défense n’est pas forcément très agressive, elle laisse venir l’attaque mais après, au sol, ils sont très efficaces. Ah ça, j’ai jamais vu une équipe se vautrer autant en tournoi.
Leur efficacité dans les rucks n’est quand même pas aussi contraignante que la Nouvelle-Zélande…
Qu’est-ce t’en sais ? T’es dans le pack quand ça barde ? Ils arrivent souvent à mettre les mains sur les ballons pour ralentir les sorties et parfois même ils arrivent à retirer leurs mains avant qu’on les piétine, c’est rageant !. Leur troisième ligne est plus dynamique et mobile. À nous d’être présents sur le porteur de ballon. Surtout en 3ème mi-temps, il y a deux ans on n’a même pas vu passer une boutanche de scotch. Ils sont champions quand ils veulent !
Quel type de stratégie le XV de France souhaite-t-il mettre en place ?
La stratégie ? En premier lieu, arrête de parler à des abrutis. Non, sérieux, tu crois qu’on va s’embêter à élaborer une stratégie pendant des jours et de semaines pour tout balancer à la moindre question ? Autant donner aux Ecossais une carte de notre défense avec les itinéraires conseillés.
Vous arrivez à saisir les lacunes de votre équipe…
Oui, tout autant que les tiennes, sauf que nous on peut s’améliorer. On doit encore apprendre à gérer les ballons. Pareil sur la réorganisation, il faut savoir remettre du dynamisme dans nos mouvements et percevoir quand on doit jouer ou relancer. Là je parle du tournoi de poker de la troisième mi-temps bien entendu.
Et personnellement, vous estimez avoir corrigé certaines lacunes ?
Wohh, t’es vraiment fatigué de la vie ou quoi, mon gars ? Je me sens beaucoup plus aguerri…à tous niveaux si tu vois ce que je veux dire. J’essaie d’être encore plus précis dans mes actions, sur mon positionnement en ruck. Je répète un max les déblayages, au fait ça te dirait une démonstration ?»
Football -Planus évoque un départ
Marc Planus fait déjà du stop pour rejoindre son prochain club
Marc Planus s’inquiète pour « l’avenir de son futur » (dixit l’intéressé). A un an et demi de la fin de son contrat, qui se termine en juin 2011, le défenseur bordelais n’a toujours pas de nouvelles de ses dirigeants concernant une éventuelle prolongation. Une situation agaçante pour le défenseur central qui «réalise sa meilleure saison de l’année», selon ses dires.
Alors que la plupart des joueurs dont le contrat se termine dans les deux ans ont prolongé récemment, seuls deux joueurs ne voient rien venir : Fernando Cavenaghi et Marc Planus. «Ils (ses dirigeants) doivent négocier par ordre alphabétique des lettres, c’est pas possible. Ou alors, ils ont perdu mon numéro de téléphone de cellulaire, mais bon c’est possible, même moi je m’en rappelle pas de mon numéro de téléphone. Ou encore ils préfèrent faire des jeux de mots merdiques sur mon nom» ironise Planus dans L’Epique de ce jeudi. «Si je passe en dernier, je serai à la fin, c’est certain. C’est à moi de décrypter le code du message que ça veut dire réellement en vrai, poursuit le défenseur. S’agit-il d’un oubli de ne pas y penser dans leur mémoire ? Ça peut arriver. Ne suis-je plus une priorité primordiale qui compte en premier avant tout ?»
Et Planus, 28 ans dans un mois,de s’interroger sur la suite à donner à sa carrière : «Si je pars, je m’en irai, c’est quasiment sûr. Ce sera soit au terme de la fin de cette saison, mais pas à la conclusion ultime de la fin définitive de mon contrat qui s’arrêterait de se terminer [...] Je veux quand même laisser un peu de minimum d’indemnités à Bordeaux, afin de récompenser le club de m’avoir formé, surtout les cours de français.» Avec une destination fétiche : l’Espagne. «On joue au ballon en Liga d’Espagne. C’est assez technique, enfin à ce qu’on me dit des copains amicaux dont je suis proche. Mon jeu correspond à cette philosophie, bon là personne ne l’a dit mais j’aime bien cette phrase [...] Je me vois mal dans un autre club français de l’hexagone. Il n’y a pas mieux que Bordeaux dans la capitale de l’Aquitaine de toute manière.»
Toutefois, un départ ne parait pas inéluctable, d’autant qu’au moment où j’écris ces lignes je me rends compte que je ne sais pas très bien c que signifie « inéluctable » : «Je vais m’accorder un temps de réflexion pour penser à tout ça. Je peux resigner à tout moment pour un lustre de cinq ans et finir ma carrière à Bordeaux ou bien partir en m’en allant en juin ou encore quitter le club lors d’un départ pour ailleurs entre mai et juillet. On verra. Dis, tu sais pourquoi les autres ils m’appellent Pléonasman ? »
Football – Domenech va dîner avec le Club France
"Mais puisque je vous dis que je ne connais pas de Raymond Domenech !"
Raymond Domenech s’apprête à vivre une drôle de soirée, ça le changera des soirs de matchs de l’équipe de France. Selon L’Epique du jour. Le sélectionneur des Bleus a rendez-vous à la FFF ce jeudi soir, à 20h00, pour dîner avec Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, Frédéric Thiriez, celui de la LFP, des membres du Club France 2010, la structure qui gère les Bleus, ainsi que des présidents de club, comme Jacques Rousselot (Nancy), Bernard Caïazzo (Saint-Étienne) ou Jean-Michel Aulas (Lyon). Les présidents de club des supporters ont fini par décliner l’invitation lorsqu’ils ont appris qu’ils ne pourraient venir avec leur batte de baseball de fonction.
Toujours selon le quotidien sportif, les participants à cette réunion devraient discuter de l’idée d’installer un manager à la tête de l’équipe de France pour encadrer le sélectionneur, mais cette discussion ne devrait déboucher sur rien, pour l’instant, un peu comme le jeu de l’équipe de France de football en ce moment quoi !. «Ce n’est pas un complot ni une réunion secrète», explique Escalettes « Comment ? Des explosifs ? Non, ce n’est pas moi qui ait passé cette commande de 15 tonnes de dynamite à la FFF, ça ne me dit rien du tout. De toute façon on n’a pas encore le détonateur, donc arrêtez avec cette histoire de complot ! »
«C’est une réunion de travail, a poursuivi le président de la FFF. Le Club France n’a pas mission de prendre des décisions, nous on cause gentiment 5 minutes puis après on mange bien, c’est tout. C’est le conseil fédéral qui prend les décisions, là-dedans il y a que des gars aussi marrant qu’un mormon dépressif, je vous jure. Nous au moins, nous nous réunissons avec des amis. On émet des idées et parfois des choses plus organiques mais on ne parlera pas du prochain sélectionneur. » Même si le nom de Laurent Blanc circule dans la presse ces derniers jours…
Football – Laurent Blanc à la place de Domenech : la FFF dément
"Les yeux ! Visez les yeux ! Combien de fois il faut que je le dise ?"
Un démenti formel. Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, a préféré lever toute ambiguïté, dès mercredi soir, autour du buzz qui s’emballe quant à l’accord de principe que lui aurait donné Laurent Blanc pour prendre la succession de Raymond Domenech. «C’est tout à fait faux, a-t-il asséné sur RKC Info. C’est ridicule. Evidemment que je démens complètement. Domenech n’a jamais été sélectionneur de l’équipe de France. Hein ? Si !! AH !! Bon, ben, dont acte.Tiens, j’me dis les problèmes viendraient peut-être de là ?», a lâché le patron de la 3F. Le vice-président Noël Le Graët, très influent sur le dossier du sélectionneur, nous a aussi confirmé dans la matinée que la fédération était loin «d’être sur le point de faire signer Pierre Blanc, Paul Blanc ou Jacques Blanc, et en l’occurrence Laurent Blanc».
Le président des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Triaud, qui a dans son tiroir un contrat courant jusqu’en 2011 ainsi qu’une arme de poing, nous a assuré qu’il ne croyait « pas du tout » au scénario dessiné dans les colonnes du Pharisien, jeudi matin, selon lequel deux rencontres secrètes auraient accouché d’un accord, les derniers détails restant à finaliser. « Je n’ai pas à réagir aux articles farfelus des uns ou des autres », nous a-t-il dit en jouant d’un air badin avec son 357 magnum et en nous lançant un regard noir. Blanc, qui s’est promis de ne plus ouvrir la bouche à ce sujet jusqu’au 15 mai, aidé en cela par Tonio le Cruel et Fredo le Cinglé (deux conseillers recrutés par Triaud lui-même) n’était pas joignable aux premières heures de la matinée. Bon, remarquez on a appelé à 3 heurs du mat’ aussi.
L’entraîneur des champions de France reste le favori du président de la FFF, qui a personnellement cité les noms de quatre candidats au mois de janvier : Laurent Blanc, Blanc Laurent, Monsieur Blanc et le gars qui entraîne Bordeaux. Il a rappelé vendredi, en marge du dernier conseil fédéral, qu’il avait l’intention de nommer le successeur de Domenech avant la Coupe du monde, histoire de bien écoeurer les derniers joueurs qui aurait affaire au sourcilleux Lyonnais. L’existence d’une clause dans le contrat de Laurent Blanc, créant les conditions d’une libération anticipée, n’a jamais été confirmée par les intéressés. Ni démentie. Mais bon quand on parle de ça Tonio et Fredo ont tendance à sortir l’artillerie ce qui laisse supposer que cette clause est légèrement caduque.
C’est la direction que traçaient ses dernières déclarations publiques à ce sujet, le 4 janvier : «Si on me le propose, est-ce que ce sera le bon moment ? L’équipe de France, ça peut se refuser, bien sûr. (…) Dans mon plan à moi, mon avenir, il n’y a pas d’urgence, si ce n’est rester en vie le plus longtemps possible, je suis lié contractuellement aux Girondins pendant deux ans». Mais il n’est «pas évident», concédait-il aussi, qu’il aille au terme de son contrat, « un faux mouvement est si vite arrivé » a ajouté Tonio.