05 février 2010
Jeanne D'Arc
Genre : Historique
Année : 1999
Durée : 160min
L'histoire : L'histoire de Jeanne d'Arc, jeune femme pieuse et dévote née à Domrémy, Lorraine. Elle recevra des messages semblant venir de Dieu, l'encourageant à servir le roi afin de bouter les Anglais hors de France...
La critique de ClashDoherty :
Personnage atypique, célèbre et assez douteux (on ne sait pas qui elle était réellement), Jeanne D'Arc a inspiré de nombreux films : avec Ingrid Bergman, Renée Falconetti ou Sandrine Bonnaire, notamment. En 1999, Luc Besson réalise sa version du mythe de la Pucelle de Domrémy, en confiant le rôle à celle qui était alors sa femme, Milla Jovovich, qu'il avait révélée dans Le Cinquième Elément, son film précédent.
Jeanne D'Arc, version Besson, mise à fond sur la carte du réalisme concernant le personnage (une illuminée dévote ayant vu sa famille se faire massacrer par les Anglais et nourrissant ainsi une haine farouche envers ce peuple ; une illuminée recevant des messages divins, mais qu'on pourrait aussi prendre pour une mythomane hallucinée et un peu retournée du ciboulot, voire même une folle, tout simplement).
Le film, aussi interprété par Dustin Hoffmann, John Malkovich, Faye Dunaway, Vincent Cassel, Tchéky Karyo, Pascal Greggory, Tara Römer et Richard Ridings, est un film visuellement épatant, scènes de batailles impressionnantes.
Malgré cela, le Jeanne D'Arc bessonien est loin d'être son meilleur film, la réalité historique est contestée par des historiens, Milla Jovovich semble surtout miser sur le côté illuminé de son personnage et ne parvient pas à faire oublier les autres actrices (surtout Falconetti et Bergman) qui l'avaient déjà interprété bien des années auparavant.
La réalisation est excellente, mais le film est assez long (2h40), trop long. En même temps, faire un film de juste 2 heures sur le sujet aurait, pour le coup, semblé trop court !
Ce n'est clairement pas un ratage. Besson fera pire avec Angel-A et il avait déjà fait pire avec le documentaire Atlantis et même Le Grand Bleu, surestimé et inégal.
On peut dire ce qu'on veut de Besson producteur (franchement mauvais, que des films à chier comme, entre autres, les Taxi et les Transporteur), mais en tant que réalisateur, il était vraiment très bon (plus de classiques que de ratages : Nikita, Léon, Subway, Le Dernier Combat).
Jeanne D'Arc n'est pas son meilleur, mais ça reste un film assez réussi, à ne pas voir trop souvent, mais à voir tout de même. Pas pour son actrice principale, mais pour le reste de la distribution, pour la réalisation vraiment excellente, et pour le fait que le film ose montrer le personnage mythique sous un jour nettement moins, disons, politiquement correcte.
Il est vrai qu'à lire l'histoire de la Pucelle, on est en droit de se demander si, effectivement, ça n'aurait pas été une jeune femme trop pieuse, simplette, illuminée et traumatisée par le massacre de sa famille, partant en 'sainte croisade' parce qu'elle a entendu des voix dans sa tête l'encourageant de le faire.
De folie douce à sainteté, des fois, il n'y à pas beaucoup de différence... après tout, on utilise le terme 'béat' à la fois pour parler d'un saint que d'une personne bêtement en extase, non ?
Note : 14/20
Tags : années 90, dustin hoffman, Faye Dunaway, historique, Jeanne D'Arc, John Malkovich, luc besson, Milla Jovovich, Moyen-Âge, Vincent Cassel