Le climat est l’actualité la plus obsédante de l’humanité, et plus encore depuis que les écologistes nous promettent un réchauffement généralisé. La parution d’un
ouvrage —Les dérangements du temps 500 ans de chaud et de froid en Europe— écrit par l’historien Emmanuel Garnier et publié chez Plon, remet les pendules à l’heure.
Le sentiment de vivre un « changement » climatique est une antienne et l’obsession de la catastrophe finale aussi. Quelle que soit l’époque, les populations ont toujours la mémoire
courte. Plus encore dans un environnement hyper médiatisé où l’histoire s’écrit au moment où elle se vit, au moment où l’avenir prend la forme d’un ragot, d’une rumeur, d’un buzz… qui enflent
comme une baudruche. Une théorie du complot portée par des extrémistes de l’écologie qui entendent dominer les vents contraires pour imposer leur climat catastrophiste.
Après l’épluchage de nombreuses archives diverses et variées, Emmanuel Garnier rappelle à notre mémoire que nos ancêtres ont connu des périodes très chaudes au
point de faire reculer les glaciers, ou au contraire glaciales (comme celle qui s’annonce pour la décennie actuelle) au point d’anéantir toute vie ou presque. Depuis 500 ans, l’Europe a vécu des
temps extrêmes avec des tempêtes, des inondations, des sécheresses, des espaces mis en péril, des déplacements de populations... Le temps ne se détraque pas aujourd’hui, il s’est toujours
détraqué, c’est dans sa nature. Et la problématique de CO2 —bien réelle !— n’est pas liée au réchauffement climatique et vice-versa.
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille rien faire pour améliorer l’environnement, d’autant que les opinions publiques attendent des réponses effectives mêmes peu ou pas rationnelles. Nous sommes
dans une société de l’émotion et du ressenti populaire, il faut intégrer ces paramètres subjectifs pour trouver un équilibre météorologique entre les « climatocatastrophistes » et les
« climatosceptiques », ce qui n’est pas gagné tant ils s’affrontent dans le même brouillard de l’inexactitude.