Flirt glacial

Par Dateurenserie

Il fait froid, bon sang. L’Avocate me dit que ce n’est pas si pire tout en claquant des dents. Elle hausse les épaules aussi pour essayer tant bien que mal de cacher ses oreilles. Mais il ne fait pas si froid selon elle. Pour ma part, je grelotte. Le sang a décidé déjà d’arrêter d’aller dans mes extrémités. Je sautille pour me garder au chaud. Mais j’endure. Car on est à ce moment. CE moment. Le moment où on se raccompagne à nos véhicules respectifs et on se demande après une date: « On s’embrasse ou pas ». Là ou à la prochaine rencontre. Si prochaine il va y avoir.

« Hey tu t’en vas où avec ta belle histoire toi? C’est qui ça l’Avocate? », que vous vous dites.

Et vous avez totalement raison! L’Avocate est une de ces lectrices qui a pris son courage à deux mains pour me parler plus personnellement et me rencontrer. Courage ou folie… on verra plus tard. Je vous raconte.

Elle m’attendait dans un café. Mes lunettes étaient embuées. J’avais beau scruter à la loupe l’endroit bondé de gens, je ne voyais rien. Je ne voulais pas m’asseoir avec la mauvaise personne, alors je suis sorti. Je l’ai appelée et elle est venue me rejoindre à l’extérieur et nous nous sommes dirigés juste en face dans un St-Hub. Elle a prit une bière fancy et moi une bière tomate. On ne trahi pas ses racines. Après m’avoir jeté quelques regards douteux et déçus après avoir prononcé Budweiser - je m’excuse auprès des amateurs de vraie bière, je ne voudrais pas repartir un autre débat – la conversation n’a jamais cessé. Au point où le concierge qui mettait les chaises sur les tables nous a fait penser de regarder nos montres.

23h10! Déjà? Ben oui. Direction vers un petit pub avec un nom irlandais. Mc quelque chose. J’ai pris une Grolsh pour regagner mes points perdus. Elle a tellement aimé ça qu’elle a dansé nue sur la table. Bon ok je rêve.

Mais nous revoilà à 1 heure du matin sur le trottoir à côté de l’endroit où j’ai garé mon auto. Moins 1000 degrés sans le facteur vent. Le seul moyen de me réchauffer fût de la prendre dans mes bras. Rendu là, la bouche n’est pas trop loin.

La bouche sèche, les lèvres gercées par le vent, la froidure nocturne, tous ces éléments ont fait en sorte qu’on se riait dans la bouche. On voulait, oui. C’était bon, oui. Mais difficile à faire sans rire. Après cinq minutes de pseudo embrassage, nous avons fixé la date de notre prochain rendez-vous à mardi.

J’ai ramassé mon oreille droite par terre complètement blanche en souriant et j’ai pris le volant de ma voiture et je suis retourné chez moi. L’Avocate marchait au loin en direction de sa voiture. Elle était dos à moi.

Et ouais, elle sont belles tes fesses!

D.