En règle générale, la cérémonie du thé est un rite très polissé et ultimement raffiné, puisque c'est en lui que l'essentiel de l'étiquette japonaise vient trouver ses sources.
Une fois que l'on sait que s'asseoir à cheval entre plusieurs tatami porte malheur (je peux même vous dire pourquoi), on est prêt pour son matcha ou son thé grillé. Et c'est là que vient la surprise : le warabi mochi.
A première vue, ce n'est pas beau. C'est vert, gélatineux et recouvert d'une poudre dont l'aspect n'est pas sans rappeler la sciure.
Une fois testé, ce n'est pas bon, pas vraiment mauvais non plus, juste franchement pas bon.
Je ne voudrais pas médire, mais à ma décharge, mes voisins, japonais, se sont pris en photo en mangeant le leur. Je n'ai pour ma part, pas réussi à étouffer un fou rire lorsque la serveuse a enfin eu le dos tourné après nous avoir apporté le plat. (Je suspecte mon hôte tokyoite de s'être quelque peu joué de moi...)
Vous reprendrez-bien un peu de "Blurps"?
C'est dans ces cas-là qu'on remercie la gastronomie de n'être qu'un plaisir éphémère...
Mais je ne manquerai pas de faire bientôt l'apologie de la gastronomie japonaise, patience...