Derrière une séance qui ressemble à un 'coup de torchon' sont présentes toujours les mêmes problématiques agglomérées dans le fond du marché depuis les sommets de
janvier à savoir :
- les difficultés du secteur des semi-conducteurs qui guide un grand nombre d'autres sous-secteurs technologiques (y compris à la hausse comme avant hier dominée par le secteur des
PC)
- des prises de bénéfices "périphériques" au monde anglo-saxon particulièrement en Europe
- et l'élévation de la peur sur les marchés
Nous sommes loin des craintes évoquées sur la Chine, des réformes annoncées comme profondes par Obama concernant le système bancaire ou des rumeurs de non-réélection de Bernanké
reconduit depuis pour un mandat de 4 ans à la tête de la Fed pour ne citer que ces exemples les plus médiatiques il y a peu alors que nous retrouvons ces 3 points de
nouveau aujourd'hui.
Le secteur des semi-conducteurs n'aura donc assuré qu'un répit temporaire et, après l'essoufflement constaté hier, a décroché nettement avec la formation d'un gap baissier en début
d'après-midi.
Le second point a trait à la "ligne de force" mise en avant le 20 janvier dans Dégagements appuyés sur les bourses européennes sur les ventes importantes dont
l'euro et les marchés actions européens faisaient l'objet.
Après la Grèce dont les craintes sur le déficit et l'endettement public avaient surtout touché la bourse d'Athènes
(ci-dessus) en relation avec l'envolée des taux de ses obligations depuis l'automne qui ont contribué à affaiblir la devise européenne, l'Espagne a essuyé ce jour des dégagements à la bourse de Madrid emportant l'IBEX35 (l'équivalent de
notre CAC40 - 1er graphique) à la baisse de 5,94 % contre - 2,94 % pour la bourse d'Amsterdam ou - 2,75 % pour la bourse de Paris.
Ce mouvement est à mettre en relation avec les taux sur les obligations espagnoles qui rivalisent dorénavant avec ceux des obligations italiennes et également en lien direct avec les
craintes sur la gestion des finances et de l'économie espagnole dont DSK, le patron du FMI , indiquait il y a quelques heures que "la crise (y) est très sérieuse".
→ Les distorstions entre les taux des différents pays membres de la zone euro prennent donc encore
une nouvelle dimension en ce début de mois (ci-dessous) L'euro chute de 2,90 % contre yen à 122,60 et de 1 % contre le dollar à 1,3750.
Nous sommes là en face de manifestations consécutives aux éléments décrits dans Finance - Zone euro : nouvelles divergences sur les taux eux-mêmes en lien direct avec la ligne de force fondamentale liée à la dégradation des risques souverains découlant à la base encore et toujours du même problème : l'accumulation générale de dettes dont le poids repose maintenant sur les épaules des États.
Sur le plan graphique, les acheteurs auront 'jeté l'éponge' légèrement au-dessus de 3 737 avec un retour sur 3 689,25 points qui remet à nouveau en péril le canal ascendant.
Enfin, 3ème point et en guise de résumé, "l'indice de la peur", le VIX, reprend nettement de la hauteur
initiant des dégagements sur pratiquement toutes les classes d'actifs financiers, métaux précieux compris (l'or perd 4 % à 1 065 $ l'once et l'argent métal 5,75
% à 15,40 $ l'once en début de soirée)