La rédaction envisageait un article de fond lorsque nous avons entendu crier très loin. Petit à petit, nous avons compris que c'étaient des hurlements. Un type remontait les marches en rampant, blessé de toutes part. C'était un spectacle particulièrement pénible, une demi-douzaine de rédacteurs avides d'émotion se penchant sur l'homme qui péniblement était parvenu à se redresser et qui avait chu en travers d'un clavier d'ordinateur. On se pencha tout près de sa bouche pour entendre son râle. "J'ai... j'ai... ment... ko... de février." Plusieurs tentatives furent opérées pour le réanimer, pour stopper ses hémorragies ou remettre en place ses os brisées. Certains voulaient le faire boire pour qu'il parle. Rien à faire. Il était mort.
On le fouilla. Dans sa poche, un papier en lambeaux avec en titre "classement Miko divers février ". C'était signé Mademoiselle Agnès. Voilà ce qu'ils font des porteurs de mauvaises nouvelles chez Miko.
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