« Passer derrière lui, c'était tout sauf évident ». Difficile pour Morgan Parra de succéder à Pierre Mignoni, parti à Toulon. A la mêlée, que ce soit à Clermont ou en équipe de France, Parra est toujours arrivé après son aîné, lui qui baigne dans le rugby depuis tout petit, lui qui dès l’âge de 4 ans, suivait déjà son père sur les pelouses messines. Capitaine de l’équipe de Metz dans les années 80, Antonio Parra a su de suite que son fils allait jouer au rugby. « Je ne l'ai jamais vu sans un ballon entre les mains. Un petit bout d'herbe et il partait s'amuser… Il était clair qu'il ne ferait pas autre chose que rugbyman ». Morgan Parra débute dans sa ville natale, à Metz, jusqu’en minime puis part à Dijon, dans un Pôle France. Il quitte sa région pour apprendre le rugby de haut niveau et jouer en professionnel. A la sortie du Pôle, Morgan signe en faveur de Bourgoin-Jallieu.
Tous les deux buteurs
Attachés à leurs différents clubs, les deux demis de mêlée mettent du temps à quitter respectivement Bourgoin et Clermont. 3 ans pour Parra, 6 pour Mignoni. Deux équipes qui permettent à ces numéros 9 de connaître la joie pour l’un et la reconnaissance de l’équipe de France pour l’autre. Morgan Parra honore sa première cape internationale le 3 février 2008 contre l’Ecosse. L’ancien de Metz, qui explose à l’époque avec Bourgoin, est alors âgé de 19 ans. Jeune et pimpant, il éprouve des débuts contrastés mais garde la confiance du sélectionneur actuel Marc Lièvremont qui l’a toujours appelé en Bleu. Titulaire sous l’ère Laporte, Mignoni connait sa première sélection le 22 octobre 1997 contre l’équipe de Roumanie, tout aussi jeune, à l’âge de 20 ans. Mais Mignoni stagne pendant quelques années. C’est en Auvergne qu’il retrouve son niveau de jeu et devient titulaire en équipe de France. Avec à la clé, un Grand Chelem remporté en 2002 et un tournoi des VI Nations en 2007. Pas suffisant pour être rappelé sous l’ère Lièvremont.
Parra doit s’affranchir de Mignoni