Sainte-Beuve, jadis et aujourd’hui

Imaginez Paris en l’an 1845, lorsque les hommes de lettre et les femmes du monde s’adonnaient à une passion bien particulière, celle des bals. Imaginez un petit hôtel de charme de 22 chambres seulement, une agréable pension de famille où le voyageur est accueilli au coin du feu. Fermez les yeux, vous êtes à l’Hôtel Le Sainte-Beuve, boutique hotel de charme, qui a su conserver son charme d’antan et accueille toujours ses clients comme des hôtes de marque.

Même si l’hôtel a été re-décoré en 1986 par le génial David Hicks (puis par Charlotte Ferrero en 2008), il garde un je ne sais quoi de magique qui rappelle l’ambiance d’une auberge chic d’un ancien temps. Un hôtel-maison où Charles-Augustin Sainte-Beuve aurait très bien pu vivre, installé dans une chambre mansardée, attablé à un secrétaire, assidu à observer les passants de la rue, trouvant l’inspiration pour un nouveau poème qui commencerait ainsi : « Les dimanches d’été, le soir vers six heures, [...], Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre, Je regarde d’en haut passer et disparaître Joyeux bourgeois, marchands [...] en habits de fête ; Un livre est entr’ouvert près de moi sur ma chaise ; Je lis ou fais semblant » (Les Rayons Jaunes).

L’hôtel rend d’ailleurs hommage au poète : lait de figue, thé noir ou fleurs blanches et bougies siglées Sainte-Beuve qui offrent un voyage sensoriel des plus raffinés. Le moment du bain est sublime et, l’esprit reposé, peut commencer un merveilleux voyage dans le temps…