Magazine Cinéma

24

Publié le 27 janvier 2010 par Flow


24. (crée par Joel Surnow)

Jack takes Manhattan.

Saison 8.


24NYPoster

 

 

 

 

Episodes 1 à 4: De 16h à 20h.

 

24 est la série post 11 septembre la plus représentative de la paranoïa américaine. Entre tortures, repli identitaire, trahison, attentats, conspirations, j'en passe et des meilleures la série brasse large. Au centre, Jack Bauer agent au service des gouvernements successifs est devenu l'outil d'un pays qui n'hésite pas à broyer l'individu au nom de la totalité qu'il faut préserver à tout prix. Après une saison 6 des plus bancales (merci la surenchère), on croyait la série perdue. Mais les scénaristes ont su redresser la barre au cours d'une saison 7 qui a eu la bonne idée de se recentrer sur son personnage principal. C'est dans ces conditions que débarque ce Day 8 (qui serait peut être le dernier).


Mais Jack tu es trop jeune pour être grand père!
On a quitté notre super agent, luttant entre la vie et la mort à la fin du Day 7. Ayant perdu sa famille (enfin presque), ses amis, la quasi totalité de ses collègues, sa liberté, son identité pour un pays qui ne veut plus de lui on ne peut pas dire que Jack avait des raisons de vivre. Pourtant (l'insupportable) Kim Bauer en a décidé autrement. Elle veut rattraper le temps perdu et lui présenter sa petite fille, Terri (du nom de sa défunte épouse). Ni une ni deux, le plus grand meurtrier que le cinéma ait connu revient d'entre les morts (merci le traitement révolutionnaire) et débarque à New york afin de profiter d'une retraite bien méritée. Jack takes Manhattan! Je n'ai pu m'empêcher d'établir le parallèle avec Vendredi 13 part 8 car notre cher agent a dépassé le plus prolifique bogueyman de série B en nombre de victimes... On le voit ainsi avec sa petite fille et on constate qu'il est enfin en paix avec lui même. Il va rejoindre Los Angeles afin de vivre paisiblement. Il est clair que c'est mérité et on se réjouit pour lui. Manque de bol, la fatalité ou la malédiction qui le poursuit va le tirer de sa retraite anticipée. Forcé d'accompagner un ancien contact jusqu'à la CTU, il est embarqué dans une tentative d'assassinat. A deux reprises, il aurait pu se retirer mais ne saisit pas la chance qui lui est offerte. Tout d'abord lorsque son contact meurt. Mais Chloé et même Kim le pousse à rester. Puis quand la tentative d'assassinat a été évitée, le retour de Renée qu'il a façonné à son image provoque en lui un excès de culpabilité et une envie de la protéger d'elle même.(ce qui n'est pas un luxe étant donné le sort réservé au pauvre Russe à la fin de l'épisode 4).
Le thème central de la saison sera donc de savoir comment un homme broyé par un système qui ne veut pas le lâcher parvient à faire abstraction de ses envies pour faire ce qui est juste. Le thème de la torture, central dans le Day 7 est pour l'instant totalement absent (même de l'interrogatoire de la journaliste.)



Une pointe de lassitude.

Autant le lieu change, autant le reste demeure identique. La CTU is back! Plus modernes, les installations actuelles font presque SF avec leur abus de technologie (la salle d'interrogatoire). Composée d'un nouveau personnel, elle se veut plus efficace. Nous est présenté le nouveau directeur (Mykelti Williamson), un agent de terrain (Freddy Prince Jr) et deux analystes (dont Katee "Starbuck" Sackhoff). Pourtant, rien ne change. L'histoire de Dana semble soporifique (elle a un secret bouh!), le directeur est un incapable, l'agent de terrain rappelle ce bon vieux Curtis. La Bruyère disait que la vie est une pièce de théâtre dont seul les acteurs changent et il n'avait pas tort. On avance en territoire connu dans un sentiment de déjà vu permanent. De même, la grande histoire fait redite. Le président d'un pays imaginaire(qui rappelle l'Iran) veut négocier un accord de paix en cessant le développement d'armes nucléaires. Il est victime d'une tentative d'assassinat fomentée par les ultras de son pays, aidés d'un groupuscule russe. On se dirige vers du nucléaire à récupérer... Bien sûr, le tout reste efficace en étant bien interprété mais pourtant la lassitude se fait sentir. C'est pour cela que j'espère ce Day 8 être le dernier afin d'offrir à Jack le baroud d'honneur qu'il mérite.

En conclusion, le plaisir de retrouver 24 reste entie, tant la saison commence bien. Mais pourtant un soupçon de lassitude se fait sentir et il ne faudrait pas qu'il prenne le dessus.

Episode 5: De 20h à 21h.

 

Les quatre premiers épisodes formaient la première partie de l'intrigue. C'est à dire l'avortement de la tentative d'assassinat. On passe à présent à la deuxième sous-intrigue qui consiste à récupérer l'uranium avant le frère du président. Pour ce faire, Renée doit s'infiltrer dans la mafia russe. On a donc un épisode de transition, qui met en place l'intrigue de manière posée.

Au centre de cette dernière, la relation Jack/Renée, toujours aussi intéressante. La situation s'est en fait inversée. Jack est passé du rôle de l'homme qui n'a rien à perdre et qui n'hésite pas à flirter avec la mort, à celui du simple spectateur trop frileux pour s'engager. Il s'est (ré)humanisé au contact de sa petite fille. Renée, elle, continue sa descente aux enfers. Cherchant la mort, elle prend d'énormes risques pour mener à bien la mission, sous l'œil impuissant de Jack qui sait pourtant que c'est la seule solution. Cette dynamique inversée trouve tout son sens car elle confronte notre agent de choc à ses limites et à ses erreurs. Pourra il sauver Renée d'elle même? Là est l'enjeu.

En parallèle, les présidents nous offre une confrontation réjouissante. Omar a pris des mesures contre les conspirateurs dans son pays. En effet, il est en difficulté et pour garder le pouvoir, il se doit de faire un exemple. Comment être pacifiste dans un pays où la force est la seule loi? Cette épineuse question est difficilement conciliable avec la vision occidentale de la justice. Taylor ne peut cautionner l'emploi de la force. Paradoxalement, on saisit toute l'hypocrisie de la situation. Les gouvernements américains n'hésitant pas à employer la torture pour parvenir à leur fin. Ce clash saisit l'essence même des relations Orient/Occident entre paradoxe, hypocrisie et choc des cultures.

Le point noir, lui, reste inchangé. Les histoires personnelles de la CTU plombent l'histoire. Cette saison, elle est heureusement unique, mais quelle histoire! Dana subit le chantage d'un pseudo loubard car elle a tué quelqu'un et a fait de la prison. Tout çà pour ne pas le dire à son futur mari. Mais ma grande si tu l'épouses c'est que tu lui fait confiance! Alors dis lui tout, comme çà fini le chantage et il peut en profiter pour aller éclater la face de l'emmerdeur. Le seul intérêt est de montrer à quel point travailler à la CTU est difficilement conciliable avec la vie privée. Mais cela laisse un arrière goût de réchauffé (la boss saison 4). Elle va faire des erreurs et les autres vont s'en apercevoir. Mais attention, Chloé se doute de quelque chose (normal cela fait sept ans qu'elle se coltine divers boulets au sein de l'agence)...


En conclusion, un épisode de transition posé qui offre de belles pistes de réflexion.


 

Episode 6: De 21h à 22h.

 

Cet épisode est un épisode mineur. Continuité du dernier, les choses n'avancent pas trop. Renée continue sa descente aux enfers, Jack parvient à infiltrer le réseau mafieux, Omar et la présidente poursuivent le débat et Dana nous saoule toujours autant...

Pour développer un peu, parlons des Russes. Le papa est très porté sur le code mafieux. Il fait tuer le docteur, l'infirmière et le garde avant d'achever Oleg parce que Adam Monroe lui a désobéi. Entre manque d'originalité et stéréotypes, on peine à s'intéresser à leur histoire et ce malgré le plaisir de retrouver David Anders.

Du côté de Jack et Renée, voir Jack en spectateur (quasi) impuissant fait toujours plaisir. J'ai développé la semaine dernière donc je ne vais pas y revenir, étant donné qu'il n'y a pas d'évolutions majeures de ce côté là. Il assiste au "calvaire" de l'ex agent en sachant qu'il ne peut rien faire car la mission passe (presque) toujours avant l'individu.

De même du côté de la présidence. Le débat continue et les chefs étrangers commencent à se poser des questions surtout que Omar semble laisser ses émotions prendre le dessus sur sa raison. C'est dangereux. Mais la fille est appelée à la rescousse...au prochain épisode.

Reste Dana, toujours aussi bête... Comme prévu elle se corromps carrément avec les petites frappes et éveille les soupçons des collègues. Ennuyant.

En conclusion, l'épisode confirme la direction prise dans le précédent. En attendant que la situation évolue.



Episode 7: De 22h à 23h

 

Encore un épisode en demi teinte pour 24. Une bonne moitié n'offre aucun avancement. Les situations développées les deux semaines passées continuent de se dérouler sous nos yeux sans évoluer. Je commençais à me poser des questions.

Heureusement, la deuxième moitié de l'épisode accélère sans que l'on s'y attende (je ne sais pas si c'était le but de toute cette stagnation...). Renée craque, massacre Vladimir à coups de couteau et plante Jack. Ce dernier n'a même pas mal (un peu gros non?). Ils nous offre là une très bonne scène, dans laquelle Jack confie à Renée qu'il est présent pour elle et qu'elle peut se reposer sur lui. Il pense que la journée est enfin finie. Mais les Russes (en pleines funérailles) débarquent afin de découvrir pourquoi Vladimir savait pour le matériel nucléaire. Ils embarquent Jack qui se retrouvent sans filet quand ils passent par les tunnels. Mauvaise posture...

Un autre qui craque c'est Omar. Le président pacifiste, devenu paranoïaque fait arrêter des innocents, dont son plus fidèle compagnon et amant de sa fille. Tout cela est un peu facile. Si il est évident que la trahison d'un frère laisse des traces, là, ils forcent le trait en enlevant au personnage sa raison. Dommage.

L'insupportable Dana et ses deux crétins sont dans le pétrin. Au lieu d'obéir comme deux bons toutous, ils se pavanent et se font repérer. Résultat: agression d'un gardien à coups de batte de base ball. Toujours aussi inutile.

 

En conclusion, l'épisode est sauvé par sa deuxième moitié grâce à laquelle les choses évoluent (enfin).

 


Episode 8: De 23h à 00h
 

 

Cette saison de 24 n'a rien de neuf. Bien que cela reste divertissant et de bonne qualité, on ne retrouve plus la folie des débuts (normal en même temps après huit ans). Voilà ce que je me disais en regardant cet épisode à l'arrière goût de déjà vu.

C'est un retour à la case torture pour papy Jack. Il se fait électrifié pendant une bonne demi-heure avant de casser du Russe pour se venger. Il chope Bazaev (excusez l'orthographe) qui lui livre les armes nucléaires. Mais rien n'est aussi simple car son fils Joseph s'est fait la malle car il n'a pas digéré la mise à mort d'Oleg.

Pendant ce temps, la partie présidence n'avance pas et Omar continue à s'enfermer dans sa folie surfaite. A la CTU, c'est le grand n'importe quoi avec Dana qui était assez stupide pour croire qu'ils allaient lui foutre la paix. Elle ne le dit toujours pas à son fiancée préférant les tuer! Je préfère vous épargner la remarque bien sentie qui me vient à l'esprit... Renée, beaucoup plus intéressante est hélas en retrait. Elle se sent coupable pour Jack mais doit aller voir le psy...

En conclusion, un épisode qui fait avancer les choses mais sans originalité.


 

Episode 9: De 00h à 01h
Episode 10: De 01h à 02h
Episode 11: De 02h à 03h

 


Ayant pris un sacré retard au niveau séries (mémoire à terminer entre autre...) je vais passer rapidement sur ces épisodes qui n'apportent, par ailleurs pas grand chose.

Dans le premier épisode, le cas des Russes est réglé rapidement. Juste pour le moment? Le seul méchant restant est donc Farhad. Manque de bol, il se fait doubler et demande à la CTU de l'aide. Le problème de cette saison est l'absence d'ennemi charismatique... Ensuite, Renée est mise de côté (à mon plus grand désarroi). Du côté présidentiel, c'est le silence radio. Il reste donc Dana et son histoire à haute teneur en stupidité. Elle reste une heure assise dans sa voiture à observer. Heureusement pour elle (et pour nous) Ortiz arrive et prend les choses en mains. Et comble du bonheur, le tout se termine dans le sang... Enfin!

Dans le deuxième épisode, Fharad nous quitte et sert de leurre pour récupérer les barres d'uranium. C'est une bonne idée et cela permet d'emmener le jeune Marcos dans la salle à IRM. Jack mène donc l'équipe car pour protéger Renée, il a promis de rester jusqu'à la fin de la crise. Quelque chose me dit qu'il va le regretter... On revoit le président Hassan qui a repris quelque peu ses esprits lorsque sa fille a rejoint Tarin l'évadé dans un hôtel afin de s'adonner à une étreinte passionnée en fenêtre réduite. Et pendant ce temps là, Dana et Ortiz nettoient... Le problème, c'est que l'on revient à une attaque au nucléaire contre les États-Unis, mené par des terroristes arabes. C'était la seule saison (en plus de la 1) au cours de laquelle le pays n'était pas menacé. Dommage.

Dans le troisième épisode, de meilleure facture, les choses accélèrent. Jack retombe dans ses outre passements moraux. Il promet à Marcos de torturer sa mère si il ne se rend pas. Vu son regard, j'aurai également cédé. Il dénonce Tarin qui est tout de suite pris en chasse. C'est étrange tout de même, car je n'imaginais pas ce personnage complice des terroristes. Cela n'a pas de sens... En tout cas, on ne sait pas vers quoi on se dirige et c'est mieux ainsi. Par contre, Jack qui se trouve à côté de la bombe humaine et qui n'a aucune blessure c'est un peu poussif. Surtout qu'il n'est plus très jeune... Hélas, Dana et Ortiz reviennent et ne sont pas virés sur le champ (compréhensif le boss). Et l'histoire n'est pas finie... L'agent de probation vient nous saouler. Vivement la fin de cette intrigue qui sent bon le remplissage.


En conclusion, trois épisodes sans grande originalité mais qui se laissent suivre. 24 tourne en rond.

 

 

Episode 12: De 03h à 04h

 

L'épisode action de la saison! On en est à la moitié, on vient d'apprendre que ce huitième jour sera le dernier (ce qui n'est en soi pas une surprise) et on peut constater que la série repose toujours sur les mêmes qualités et pêche par les mêmes défauts.

Au rayon des qualités, on peut ranger l’action frénétique qui nous donne une overdose d’adrénaline (un peu comme si Jack s’était trompé dans le dosage en nous torturant), les dilemmes moraux (la vie de Kayla ou celle des habitants?), les multiples rebondissements qui sont toujours parfaitement amenés (la bombe) à défaut d’être crédibles et Jack Bauer qui tient une arme comme personne.

Au rayon des défauts, on peut ranger les exagérations et les invraisemblances qui ont toujours éloignés la série du réalisme qu’elle vise (la trahison de Tarin est elle vraiment crédible?), les multiples attaques sur la CTU (on y rentre comme dans un moulin: chinois saison six; cette bombe électromagnétique ne déroge pas à la règle) et enfin, la vie personnelle des personnages aussi barbante qu’inutile (insupportable Dana Walsh).

 

24 va se terminer mais il nous reste douze épisodes et pour l’instant, on ne sait pas où l’on va...

Episode 13: De 04h à 05h

Episode 14: De 05h à 06h

Episode 15: De 06h à 07h

Episode 16: De 07h à 08h

 

Bon cette fois quatre épisodes de 24 à la fois... C’est juste que je n’ai pas le temps de plus détailler et de toute façon la série ne le mérite pas vraiment.

Le premier épisode, qui est plaisant à suivre, est le genre d’épisode qui fait sourire. Voulant donner dans la surenchère, les scénaristes en font trop et tombe dans le ridicule... Sacrifice de Jack alors que l’on sait que rien ne lui arrivera (il est en métal ne l’oublions pas), Chloé prend les armes, Renée arrive quand il faut, une bombe EMP ne peut rien contre la CTU et clou du spectacle: Dana est une taupe... Ils ne reculent devant rien! Pendant douze épisodes elle nous a saoulés avec ses histoires pathétiques pour en arriver là! J’aime bien l’actrice mais là, que Jack la tue que l’on en finisse! Par pitié...

Le deuxième épisode gagne en intensité. Un dilemme moral apparaît pour la présidente. Certes, il n’a rien de nouveau et suinte le déjà vu mais c’est toujours cela de pris. Les terroristes demandent le président Hassan en échange de la bombe. Bien sûr elle refuse mais certains de ses collaborateurs ne l’entendent pas de cette oreille. Ils envoient donc des mercenaires afin d’enlever le président. C’était sans compter sur Iron Jack, toujours présent au mauvais endroit au mauvais moment. Si on passe sur le ridicule de la situation (les mercenaires massacrent tous les agents sans problèmes mais se font massacrer par Jack), cette fusillade est plus réussie que celle du précédent épisode. Il y a comme un arrière goût du 11 septembre qui plane sur l’épisode. Et si on avait pu l’empêcher en sacrifiant un seul homme? L’aurait on fait? Hélas, le débat n’est pas neuf et n’avance pas d’un iota. Je crois que la série a livré tous ses messages...

Pour le troisième épisode, il y a trois points essentiels à noter. Un: la CTU est comme neuve après le passage de la bombe (avec quelques surcharges tout de même), on y croit... Deux: Chloé côtoie des taupes depuis plus de dix ans et pourtant elle reste aveugle pour Dana alors qu’elle est aussi discrète qu’un éléphant dans un centre commercial. Parlons même pas d’Arlo, lui c’est vraiment un boulet. Trois: Iron Jack roule à présent en coupé sport. La classe. Je me moque mais cet épisode fait bien avancer les choses. Tout le monde court dans tous les sens et on ne sait plus ou donner de la tête. Hassan décide de se livrer à Samir (le massacre du sous sol n’était pas vraiment nécessaire après tout), les traitres de la maison blanche sont stoppés mais une fois la bombe récupérée. Ainsi, sans vraiment le dire (comme à l’accoutumée en fait), les scénaristes sous-entendent que la fin justifie les moyens. La menace nucléaire disparue, on retourne vers la classique chasse à la taupe. Jack est déjà sur la piste et Tarin, l’adonis arabe et traitre peu crédible en paie les frais. On se dirige donc vers le procès du président, ce qui ressemble beaucoup à l’enlèvement du mari de la présidente l’année dernière. Mais bon je ne me plains pas, Dana va souffrir...

Bon, avec ce quatrième épisode on retrouve du très bon 24. Tout d’abord, Dana se fait enfin prendre! On peut dire que je l’ai attendu celle là... Et là, dernier acte de folie: elle demande à parler à Jack Bauer! A croire qu’elle veut en prendre plein les dents. Il ne la torture pas (hélas), juste un petit plaquage/étranglement dans la cellule. Classique, elle demande l’immunité et se met à table. Le personnage prend de l’ampleur car ses motivations restent obscures. On va encore devoir compter sur elle... L’épisode se concentre sur la récupération d’Hassan. Même si on aurait pu le deviner, je ne m’attendais pas du tout à cette fin là. J’aimais bien ce président. Déjà parce que l’acteur est bon et parce qu’il défendait ses convictions au point de se sacrifier pour elles. Si on met de côté sa phase paranoïaque, c’est un des meilleurs personnages de ces trois dernières saisons. Mais d’un autre côté, il sera intéressant d’étudier l’impact de sa mort sur la psychologie de Jack. J’espère qu’ils vont creuser la question...

Au final, ces quatre épisodes concluent l’arc narratif et on ne sait pas vraiment vers quoi on se dirige... Espérons que la fin de la série soit digne des débuts.

 

 

 

Episode 17: De 08h à 09h

 

En voilà un épisode important! La relation Renée et Jack est au centre de la saison. Leur position s'est inversée au cours de cette saison. Renée était celle qui n'avait rien à perdre alors que Jack n'aspirait qu'à une retraite bien méritée. Tout ce qu'il a fait, c'était pour l'extirper de cette spirale qu'il ne connaît que trop bien. Mais voilà, il y est parvenu et de plus, la mort de Hassan a porté le coup fatal à Jack. Le coup qui le fait lâcher définitivement et le pousse dans les bras de sa belle. Le problème, c'est qu'il reste sept heures à tirer et le spectateur ce qu'il veut c'est de l'action. Le répit de l'increvable agent et donc toujours sacrifié pour satisfaire le public. Le père d'Audrey l'avait dit: "tu es maudit Jack". Maudit oui, mais par les scénaristes. A partir de ce constat il était donc évident que Renée ne pourrait survivre... Et en effet, en hors champ, froidement elle s'est faite abattre. Jack le sauvage est donc de retour. En espérant que les scénaristes auront le courage d'aller au bout de leur logique nihiliste....

A côté, et parce qu'il faut bien détendre l'atmosphère, la série offre toujours des situations abracadabrantes. Pour notre plus grand plaisir. Ainsi, en plein milieu d'une crise, le chef de la CTU est remercié. Son remplaçant? Une personne qui la veille était au bord du limogeage à cause de son incompétence. J'ai nommé Chloé! Ils ont peur de rien. De même, lorsqu'un président meure, c'est logique que sa femme prenne le pouvoir sans même consulter le peuple. C'est beau la démocratie! Pour finir, lorsqu'il y a un complot on peut remonter indéfiniment la filière. Une personne est manipulée. On découvre le manipulateur. Soit. Mais cette personne est manipulée et ainsi de suite. Les russes tirent donc les ficelles. Logan est donc de retour. Surenchère quand tu nous tiens...

 

En conclusion, la suite justifiera ou non la qualité de cet épisode de transition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 18: De 09h à 10h

Episode 19: De 10h à 11h

Episode 20: De 11h à 12h

 

Et voilà. Le dernier arc de la série a commencé. Il se met en place dans le premier épisode et se développe dans les deux suivants. La première chose qu'il faut noter, c'est qu'il n'y a pas de bouleversements dans la mécanique de la série. Un complot et une menace à déjouer. Du sang, des larmes, Bauer perd un être cher. Puis, dans la deuxième partie, il remonte afin de trouver tous les commanditaires. La série a toujours fonctionné sur ce principe et ne change rien pour le final. De plus, la situation rappelle la saison 5 avec l’enregistrement à remettre. La deuxième chose qui retient l’intérêt, c’est la psychologie du super agent. L’homme qui est prêt à sacrifier tout le monde pour la cause qu’il défend en est incapable lorsqu’on lui demande de sacrifier un proche ou de laisser tomber sa vengeance pour sauver des innocents. On voit là tout l'égoïsme du personnage. Il demande aux autres d’accepter ce que lui même ne peut envisager.

 

Le premier épisode met en place la situation. Logan n’est pas avec les Russes comme on n’aurait pu le croire. Il les utilise afin de revenir sur la scène nationale. Il parvient à convaincre la présidente de ne rien faire afin de protéger le traité de paix. Cette dernière, pour qui ce dernier constitue l'œuvre d’une vie, se retrouve face à ce dilemme moral un peu trop pesant. Elle choisit donc le traité et va l’annoncer en personne à Jack Bauer. La scène est la plus forte de l’épisode. Ce dernier ne l’accepte pas et deviens donc (encore!) l’ennemi public numéro 1. Sa cible n’est autre que Dana qui va lui permettre de remonter la piste. Le rôle de chacun est définit et il convient de passer à la suite.

Le deuxième épisode aurait pu s’appeler le dilemme d’Alison Taylor. Elle hésite toujours entre le traité de paix et la vérité. On voit l'affrontement de sa conscience au travers du combat entre Ethan et Logan. Ce dernier l’emporte et la présidente, si bornée sur les méthodes illicites, franchit la ligne. En effet, Dana devient gênante. Elle n’hésite pas à la faire torturer pour retrouver la preuve... Jack, toujours aussi déterminé convainc Cole de l’aider à récupérer son amante. La pauvre Chloé, elle, est impuissante. L’épisode est intéressant mais ne fait pas vraiment avancer l’intrigue.

Le troisième épisode constitue le point de non retour. Pour la présidente tout d’abord. Elle laisse presque Logan prendre les décisions. C’est peu réaliste qu’en une si courte période elle change du tout au tout mais bon on fera avec. Elle est allée trop loin pour s’arrêter maintenant. C’est la même chose pou Jack. Ce dernier retrouve Dana et sa vengeance peut débuter. Cela faisait longtemps que l’on avait pas eu droit à une exécution sommaire. Il a la preuve en sa possession. Il peut donc retrouver les commanditaires et les faire souffrir.

 

Plus que quatre épisodes et Jack tirera sa révérence. Il pourra enfin déposer les armes. Mais en attendant, ces épisodes mettent en avant ses nuances et le fait qu’il est un excellent personnage. Il est capable de tout par patriotisme (ce qui le rapproche des terroristes qu’il pourchasse) mais dès que ses proches sont mis dans la balance, il devient le plus égoïste des hommes.

 

 

 

 

 

Episode 21: De 12h à 13h

 

Cette fois, c'est certain. Jack est super méga énervé! Lui qui voulait seulement la paix et la retraite a, à cause de cette journée, perdu la femme qu'il aimait et est devenu l'homme le plus recherché des Etats-Unis alors que la seule chose dont il est coupable c'est d'avoir servi son pays. Du coup, la violence est la seule chose qu'il lui reste pour se faire entendre.

Et la violence est omniprésente dans cet épisode. Jack est cerné. Il n'a pas d'autre choix que de se servir de la journaliste et ex-maîtresse du président Hassan pour faire sortir à découvert ses poursuivants. Le tout se déroule dans un centre commercial et le fait qu'il n'ait pas tué grand monde tout au long de la saison contraste bien avec les meurtres de celui-ci.

La tension atteint son paroxysme lorsqu'il attrape (enfin) l'assassin de Renée. Toute sa rage éclate. Sous couvert de recherche d'indices, il torture gratuitement le pauvre Russe qui ne parlera pas. Si il est évident que l'amérique puritaine critiquera ce genre de scène, il ne faudrait pas trop vite en conclure que 24 prone la torture. En effet, il n'obtient aucun renseignement grâce à cette méthode et on voit bien qu'il a perdu le contrôle. Jack n'est pas la victime ici. Il n'y a pas de gentils et de méchants. Seulement des hommes et des femmes pensant faire ce qui est "juste" à leurs yeux. Et le super agent se trompe. Voilà pourquoi il doit être arrêté. Pas de fin heureuse en perspective.

Sans être un épisode du top de la série, il donne envie de voir la suite, d'autant plus que Logan est le suivant.

 

 

 

 

Episode 22: De 13h à 14h

 

Cette fois c'est certain, la vraisemblance a abandonné la série. Jack se prend un deuxième coup de couteau en moins de vingt-quatre heures mais pourtant parvient à se débarrasser de six gardes de sécurité surarmés avant d'embrocher un ministre russe avec un tisonnier! On pouvait critiquer la saison 6 et sa volonté d'aller toujours plus loin, cette saison la surclasse sur ce terrain. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, cela gène moins. Le fait qu'on ne voit pas la scène renforce certainement ce constat. Elle y gagne en force et évite le ridicule. En effet, comment mettre en scène l'invraisemblable? Nous l'avons compris, Jack ira jusqu'au bout. Suvarov peut trembler...

L'épisode est celui de Logan (parfait Grégory Itzin). Il passe d'homme trop confiant: il tire les ficelles dans l'ombre (Taylor se désagrège petit à petit et muselle la presse) et revient sur le devant de la scène nationale à celui de proie lâche et traquée. Lorsque Bauer, habillé en Robocop arrive, réclamant vengeance (ou justice selon lui), c'est une mine déconfite et apeurée qui s'installe sur son visage. La confrontation des deux hommes était le point fort de l'épisode. Logan faisait le charme de la saison 5, il fait la force de celle-ci.

Et pendant ce temps là, Chloé se rapproche petit à petit de Jack...

La série s'approche de la fin et la tension monte: mais jusqu'où ira Jack?

Episode 23: De 14h à 15h

Episode 24: De 15h à 16h

 

 

 

J'ai laissé passer trop de temps avant d'écrire cette review... Tout est confus dans mon esprit. Mais Jack mérite qu'on s'attarde sur sa conclusion. C'est le moindre des respects envers une série qui nous a diverti durant huit longues années, et ce malgré les baisses de régime.

 

Ce final se concentre sur cet homme qui se sent abandonné par le pays pour lequel il s'est dévoué corps et âme, à tel point qu'il décide de se faire justice lui-même (en gros, se venger). Va t'il aller jusqu'au bout? Et en filigrane, les scénaristes vont ils en faire autant? Attention spoilers.

 

Tout au long de l'épisode 23, on aurait pu l'espérer. Jack continue sa basse besogne et se rapproche lentement de Suvarov. Il sait que ses actions sont condamnables mais avoue que s'il se positionne juge et bourreau, c'est par la faute des politiques corrompus, Taylor en tête. Cette dernière est toujours aussi étonnante. Pervertie par Logan, elle poursuit sa descente aux enfers en menaçant de guerre Dalia Hassan lorsque cette dernière apprend la vérité! Elle veut tout faire pour préserver son traité de paix.

 

Malheureusement, le dernier épisode est trop gentil. Jack fait marche arrière, puis Taylor en fait autant. Les scénaristes n'ont pas été au bout de leur logique. Qui plus est, la fin ressemble plus à la fin d'une saison (une en particulier en plus) qu'à la fin de la série. Alors oui, il doit y avoir un film mais si ce dernier ne se concrétise pas, la série reste ouverte. D'un autre côté, il fallait terminer un jour et même si elle est sans éclat, elle contient ce qu'il faut en nostalgie.

 

 

Au final, Logan est fidèle à lui-même jusqu'au bout et c'est parfait! Quant à Jack, il peut enfin prendre sa retraite. Put the gun down, damn it!


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